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Une journée en escale à Doha, au Qatar

Que faire à Doha en une journée ? Des idées dans cet article : du stade de Lusail au musée d'art islamique, en passant par le Palais princier ou la Corniche.

Vue de face sur le Palais princier de Doha, au Qatar
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Lecture : 11 min

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Le 05/11/2025

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Le 05/11/2025

À l’occasion d’un séjour au Kazakhstan, j’ai profité du programme Discover Qatar de la compagnie aérienne Qatar Airways pour m’arrêter deux jours à Doha, la capitale du Qatar. Les tarifs de la compagnie aérienne permettent, sans surcoût, de « couper » son billet d’avion pour profiter d’une escale de quelques jours à Doha (à l’aller et/ou au retour) : c’est ce que les compagnies aériennes un stopover. En plus, le programme Discover Qatar permet de profiter, pendant l’escale, d’hôtels à Doha à prix cassés !

Dans cet article, je vous raconte comment j’ai occupé une journée d’escale à Doha. Je vous emmènerai au nord de Doha, dans le nouveau quartier de Lusail, au village culturel de Katara puis près de la corniche et du palais princier, avant de rejoindre enfin le musée d’art islamique de Doha.

Un imprévu : Doha, le vendredi

Lors de la préparation de mon voyage, j’avais décidé de prévoir une escale à Doha du jeudi au samedi : j’atterrissais au Qatar le jeudi en début d’après-midi, et je repartais en début de matinée le samedi. De quoi profiter de Doha pendant une demie-journée, plus une journée complète le vendredi.

La compagnie Qatar Airways propose en effet des offres avantageuses avec le programme Discover Qatar pour vous inciter à découvrir le Qatar, lorsque vous voyagez vers une autre destination (le Kazakhstan, pour moi). J’étais curieux de vérifier comment Doha se situait par rapport au bling bling de Dubaï que j’avais expérimenté quelques années plus tôt.

Ce que j’avais mal anticipé, c’est que le vendredi n’est pas la journée la plus adaptée à visiter la capitale du Qatar. En effet, le vendredi est jour de prière dans ce pays musulman, et c’est quasiment un jour de repos.

Le matin du vendredi, en me levant, je constate par la fenêtre de mon hôtel que les rues de Doha sont totalement vides ! Plus gênant, les musées sont totalement fermés le vendredi matin, et n’ouvrent qu’en début d’après-midi. Le vendredi, même le métro adapte ses horaires : il ne commence à rouler qu’à partir de 9h. Et encore, il y a quelques temps, c’était même 14h (y compris pour la ligne rouge, qui dessert l’aéroport)…

Lusail, la ville nouvelle et le stade de la coupe du monde de football 2022 au Qatar

C’est pourquoi j’adapte un peu mon programme sur place, en commençant ma journée du vendredi par une activité en plein air, qui ne souffrira pas de la fermeture des principaux lieux touristiques du vendredi matin.

Pour ce faire, je décide de prendre la ligne rouge du métro direction le nord de Doha, vers la ville nouvelle de Lusail (aussi connue sous le nom de Losail). La ville se situe dans la grande banlieue de Doha.

Si le métro de Doha est largement en souterrain, au bout de la ligne, il passe en extérieur pendant quelques stations. Ce qui permet de saisir que Doha est une ville construire au milieu du désert : on peut avoir tendance à l’oublier quand on reste en plein centre-ville ! On voit surtout que Doha n’a toujours pas fini de s’étendre, et les constructions continuent à un rythme effréné.

Lusail est notamment connue pour abriter l’un des grands stades de Doha. En particulier, c’est dans le stade de Lusail, situé à quelques pas de la station de métro, que s’est jouée la finale France-Argentine de la coupe du monde de football 2022 au Qatar.

Le vendredi n’arrange rien, mais le quartier (sorti de nulle part) semble désespérément vide. Ici, on a construit un stade, et c’est à peu près tout, apparemment. Juste le temps de voir le stade, et je rebrousse déjà chemin…

Vue sur le stade de Lusail depuis le couloir du métro de Doha
La vue sur le stade de Lusail, qui a accueilli la finale de la coupe du monde de football 2022 au Qatar… et sur une autoroute vide, un vendredi matin

Le village culturel de Katara

Je reprends la ligne rouge du métro pour quelques stations, direction la station Katara. Une chose m’intrigue et me décide à m’arrêter là : sur le plan, je vois qu’il y a ici une plage ! Entre la station de métro et la plage, je vois aussi qu’il semble y avoir un parc avec même un « village culturel »…

Un souq médiéval reconstitué

En sortant du métro, première surprise : je me retrouve nez-à-nez avec un immense bâtiment à l’architecture presque haussmannienne. Il s’agit… d’un magasin des Galeries Lafayette ! D’accord.

L’endroit est aussi l’occasion de voir ce que Doha sait faire de pire pour le climat : des rues climatisées ! Oui, vous avez bien lu. Une rue ouverte, mais climatisée à 20 et quelques degrés, quand il fait 35°C dehors…

Une rue climatisée à Doha (Qatar), dans le village culturel de Katara
Fait insolite : il fait 35°C à l’ombre, mais cette rue de Doha est… climatisée !

En marchant un peu, nulle trace véritable d’un parc verdoyant comme je me l’imaginais. Mais je m’enfonce néanmoins dans ce qui constitue le « village culturel de Katara ».

Ici, tout sent encore un peu le neuf : le village a été inauguré dans le courant des années 2010. Le village culturel de Katara a vocation à reconstituer un ancien souq médiéval du Moyen-Orient. C’est plein de petites allées dans lesquelles on peut se perdre, avec d’immenses toiles tendues pour faire de l’ombre : le cadre est agréable. Ça et là, des mosquées, quelques musées, des boutiques d’artisanat… Même si le souq n’a rien d’authentique (il n’en a pas la prétention, d’ailleurs), l’ambiance est plutôt plaisante.

Le village culturel de Katara est une reconstitution moderne d'un souq médiéval, dans un cadre agréable au nord de Doha (Qatar)
Le village culturel de Katara est une reconstitution moderne d’un souq médiéval, dans un cadre agréable au nord de Doha

Une plage décevante, mais avec une jolie vue sur la skyline de Doha

En traversant le souq, on tombe sur un bâtiment un peu plus improbable : un grand amphithéâtre d’inspiration antique. Quelques touristes s’amusent à se prendre en selfie dedans, on se demande s’ils y voient là un réel intérêt ou si c’est faute de mieux. Passons.

Les tribunes de l’amphithéâtre, vraisemblablement très peu utilisé (quelques événements par an seulement), font face à l’une des attractions qui m’avait attiré ici : la plage de Katara !

Malheureusement, le tout est plutôt décevant. La plage est très petite, et sa bande de sable réduite à peau de chagrin. D’ailleurs, la plage est carrément inaccessible (des barrières empêchent d’y entrer). En plus, le soleil tape et il n’y a ici strictement aucun abri où trouver de l’ombre…

Toutefois, les lieux offrent un beau panorama sur la skyline de West Bay, le quartier des gratte-ciel de Doha. Sur la mer, on peut aussi admirer de nombreux Shu’i, ces bateaux traditionnels de Doha, autrefois utilisés par les pêcheurs de perle du Qatar dont j’ai découvert l’histoire la veille, en visitant le musée national…

Vue sur la plage de Katara, au nord de Doha
La plage de Katara est plutôt décevante, même si elle offre de jolies vues sur la skyline de Doha, au loin

La parade de la garde princière du Qatar : des dromadaires en ville !

L’heure tourne, et il est temps pour moi de rejoindre les abords du Palais princier de Doha pour observer l’une des curiosités de la ville : la parade de la garde princière du Qatar, à dos de dromadaires ! Chaque jour, le matin (à 8h) et l’après-midi (à 16h), les gardes effectuent une parade entre le Souq Waqif et le Palais princier du Qatar.

Petit problème : je n’ai aucune idée d’où il faut attendre, et les informations disponibles sur le web sont étonnamment plutôt rares. Je tente ma chance en m’arrêtant à la station de métro Al Bidda. Les minutes passent, et aucune trace de dromadaire à l’horizon : je me dis que j’attends au mauvais endroit.

Au fur et à mesure que 16h s’approche, je décide finalement de faire le tour du Palais princier, en allant de l’autre côté du Palais, du côté de la Tour de l’horloge Amiri Diwan. Ça y est, les dromadaires arrivent au loin. Je suis au bon endroit, ouf ! Et d’ailleurs, il n’y a personne d’autre que moi. Un conseil, donc : ne vous fiez pas au monde pour trouver là où attendre…

La parade est plus un « spectacle » qu’une véritable relève de la garde formelle (les gardes sont d’ailleurs en basket, voire sur leurs téléphones…). Mais il faut bien avouer que les voir à dos de dromadaire au milieu d’une ville de Doha, et avec les gratte-ciel de West Bay en toile de fond, a un côté décalé amusant.

La parade des gardes princiers, devant le Palais princier de Doha, en train de revenir vers le Souq Waqif
La parade des gardes princiers, devant le Palais princier de Doha, en train de revenir vers le Souq Waqif

La Corniche de Doha

Une fois la parade terminée (les dromadaires s’alignent pendant quelques minutes, puis les gardes descendent et rejoignent le Souq Waqif à pied), je reprends ma marche le long de la Corniche de Doha.

La Corniche de Doha est une longue promenade (elle s’étend sur près de 7 kilomètres) aménagée le long de la baie de Doha. En pleine journée, c’est la fournaise ; d’ailleurs, j’ai une petite pensée pour les nombreux travailleurs (dont la plupart semble d’origine étrangère) affairés, lors de mon séjour, à la rénovation du bitume de la grande avenue qu’elle longe. J’étais passé la veille au soir, et la route était complètement défoncée : le lendemain, le revêtement est complètement refait, du billard !

En soirée, la Corniche de Doha est un lieu de promenade très agréable. L’air marin donne presque une sensation de fraîcheur, malgré les 25°C toujours présents au thermomètre une fois la nuit tombée…

Presque en face du Palais princier, sur une sorte de presqu’île, on trouve un monument en hommage à la coupe du monde de football 2022 (on a les monuments qu’on peut). Un peu plus loin, à mi-chemin vers le musée d’art islamique de Doha, la Fontaine aux perles rappelle l’histoire de Doha.

Le saviez-vous ? Avant la découverte des gisements de gaz et de pétrole, au milieu du 20e siècle, la richesse du Qatar reposait principalement sur la pêche des perles naturelles.

Le long de la Corniche de Doha, c’est aussi de là que partent de nombreux bateaux traditionnels du Qatar, les Shu’i (un type de boutre/dhow), pour des croisières touristiques dans la baie. Lumières, musique à fond : ambiance garantie ! Si l’expérience vous intéresse, vous pouvez réserver votre croisière en dhow dans la baie de Doha sur GetYourGuide.

La vue depuis la Corniche de Doha, sur les bateaux traditionnels du Qatar (les Shu'i) et la skyline de West Bay en arrière-plan
La vue depuis la Corniche de Doha, sur les bateaux traditionnels du Qatar (les Shu’i) et la skyline de West Bay en arrière-plan

Le musée d’art islamique de Doha

Ma journée à Doha s’achève par la visite du musée d’art islamique de Doha. Le musée vaut d’abord pour son architecture extérieure, signée de l’architecte américain (d’origine chinoise) Ieoh Ming Pei. Le musée a été construit en 2008 sur une île artificielle, au cœur de Doha. L’architecte se serait (assez librement) inspiré de l’architecture de la mosquée Ibn Touloun du Caire.

Réservez à l’avance vos billets d’entrée pour le musée d’art islamique de Doha grâce à notre partenaire GetYourGuide.

À l’intérieur, un immense espace s’ouvre sur un escalier majestueux. Au fond, une grande baie vitrée permet d’admirer la skyline de West Bay (encore elle !). Une terrasse permet aussi d’en profiter, depuis l’extérieur, avec un élégant jeu de fontaines ; très joliment mises en lumière en soirée.

Le grand escalier monumental, à l'entrée du musée de l'art islamique de Doha
Le grand escalier monumental, à l’entrée du musée de l’art islamique de Doha

Lors de ma visite, seuls trois étages sur les cinq que compte le musée abritaient des expositions. Au rez-de-chaussée, une belle exposition temporaire consacrée à l’alimentation dans le monde musulman. Aux deux étages, de vastes salles en U, plongées dans la pénombre, exposent en permanence près de 800 pièces venues des quatre coins du monde islamique : cela va de tapisseries en provenance du palais de l’Alhambra (en Espagne) jusqu’à des vêtements de Samarcande (en Ouzbékistan), en passant par nombreux objets venus de Turquie, d’Iran ou d’Irak.

Un réel effort de mettre en valeur un patrimoine riche, dans des explications pas toujours très objectives mais souvent passionnantes.

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Informations pratiques

  • La plupart des lieux décrits dans cet article se trouvent sur la ligne rouge du métro de Doha : stations Lusail (stade de Lusail), Katara (village culturel de Katara), Al Bidda (Palais princier). Compter 30 minutes à pied entre le Palais princier et le musée d’art islamique de Doha (loin du métro).
  • Attention : le vendredi, à Doha, le premier métro ne roule qu’à partir de 9h (horaires sur le site officiel de Qatar Rail) ; et la plupart des musées et sites touristiques de Doha sont fermés le matin.
  • La parade de la garde royale devant le palais princier a lieu chaque jour, le matin à 8h et l’après-midi à 16h. Attendre devant le Palais princier, près de la Tour de l’horloge (côté Souq Waqif).

Cet article a été rédigé sur la base d’un voyage effectué en octobre 2025.

Voyager à Doha : fiche pratique

  • Se rendre à Doha :
    • jusqu’à 4 vols directs/jour depuis Paris avec Qatar Airways
    • la compagnie permet de faire escale gratuitement à Doha avec la plupart de ses billets
  • Se loger à Doha :
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