Si depuis 1997 la capitale du Kazakhstan est désormais Astana, au nord du pays, ce rôle revenait depuis l’indépendance du pays à Almaty. Cette ville au pied des montagnes continue d’être la plus peuplée du Kazakhstan. Elle abrite également de nombreuses universités, si bien que tôt ou tard les jeunes Kazakhs finissent bien un jour par venir habiter à Almaty, au moins pour leurs études… Depuis qu’elle a perdu son statut de capitale administrative du pays, Almaty cultive aussi son image et entend bien rester la capitale culturelle du Kazakhstan. Une ville où il fait bon vivre (sauf si les embouteillages vous rebutent !), très agréable à parcourir…
Dans cet article, je vous fais découvrir Almaty, la ville la plus peuplée du Kazakhstan. C’est là que je suis arrivé au Kazakhstan, et je suis resté quelques jours dans la ville avant de poursuivre ma découverte du pays.
Sommaire de l’article :
- Mon arrivée à Almaty, la porte d’entrée du Kazakhstan
- Le Parc des 28 gardes de Panfilov, un cœur vivant d’Almaty
- Le Parc central de la culture et des loisirs d’Almaty
- La cathédrale Saint-Nicolas d’Almaty
- Aux abords de l’hôtel de ville d’Almaty
- Une tentative (avortée) d’aller en haut de la colline de Kok Tobe
- Le musée des Arts d’Almaty
- La rue Tolebaev, retour vers le futur dans l’ère soviétique
- Le Green Bazar d’Almaty (ou Kök Bazaar)
- Le départ d’Almaty en train de nuit vers Astana
- Informations pratiques
Mon arrivée à Almaty, la porte d’entrée du Kazakhstan
Almaty est la première étape de mon voyage au Kazakhstan. Je débarque dans l’ancienne capitale du pays en début de matinée (lire le récit de mes vols vers le Kazakhstan avec Qatar Airways).
Je rejoins mon hôtel dans le nord de la ville en Yandex, où je pourrai déposer mes bagages (mais pas encore récupérer ma chambre, tous mes hôtels au Kazakhstan ont respecté scrupuleusement les heures de check-in !).
Je suis un peu décalqué avec le décalage horaire, et après un court voyage et une escale en pleine nuit à l’aéroport de Doha. Mais il en faut plus pour m’arrêter dans ma découverte d’un nouveau pays !
Le Parc des 28 gardes de Panfilov, un cœur vivant d’Almaty
Pour commencer ma découverte d’Almaty, je fais cap vers l’Est de la ville. Au bout de la rue Gogol où se trouve mon hôtel, je vois en effet sur la carte un parc avec un nom intriguant : « le parc des 28 gardes de Panfilov » !
La cathédrale Zenkov (ou cathédrale de l’Ascension)
Je n’ai pas vraiment le temps de m’attarder sur qui est Panfilov (en fait : il s’agit d’un général russe qui s’est illustré durant la Seconde Guerre mondiale, et dont le récit a semble-t-il été un peu romancé durant l’ère soviétique). En arrivant au niveau du parc, c’est vers elle que le regard s’attire : la cathédrale Zenkov d’Almaty (ou cathédrale de l’Ascension).
Au milieu d’une grande place, aux allures de Place Saint-Marc avec ses nombreux pigeons (les animaux !), elle trône là. Très colorée. Car la cathédrale Zenkov est construite selon l’architecture typique des lieux de culte orthodoxes, bien sûr.
Haute de 56 mètres, la cathédrale Zenkov est entièrement construite en bois, et sans aucun clou ! La cathédrale date de 1905, et a notamment survécu au grand tremblement de terre d’Almaty de 1911 (le Kazakhstan est soumis à des risques sismiques).

Certains guides la présentent comme la deuxième plus grande église en bois au monde, même si c’est probablement un peu exagéré (Wikipédia évoque une plus grande église au Canada et un monastère en Roumanie).
La cathédrale Zenkov se visite librement. Comme dans tous les lieux de culte orthodoxe, une tenue correcte est exigée (épaules et genoux recouverts). Outre son très joli intérieur richement décorée d’icônes orthodoxes, il faut aussi prendre le temps d’en faire le tour pour l’admirer sous tous les angles.

Le mémorial de la Gloire
Quand on vient au Kazakhstan, on est forcément un peu attiré par le style soviétique. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le Parc des 28 gardes de Panfilov d’Almaty met dans l’ambiance !
Juste à côté de la cathédrale Zenkov, vous pourrez apercevoir le « mémorial de la Gloire », un énorme monument de style réaliste soviétique, à la gloire des héros de l’armée russe. Le monument a été inauguré en 1975, pour le 30e anniversaire de la Victoire de la Seconde guerre mondiale (que les Russes commémorent le 9 mai, et non le 8 mai).
Le monument, composé comme un triptyque en trois parties, entoure une flamme éternelle (à l’image de notre flamme du soldat inconnu) allumée à la même époque.

Le musée de l’histoire militaire
Le mémorial de la Gloire fait face à un grand bâtiment soviétique : apparemment, c’est là que se trouve le musée de l’histoire militaire d’Almaty.
Dommage, malgré mes efforts et avoir fait plusieurs fois le tour du bâtiment… je n’ai pas réussi à trouver l’entrée du musée ! Et je n’ai donc pas pu le visiter (s’il existe vraiment, du moins).
Par contre, à l’extérieur, sont encore exposés des chars soviétiques (et autre matériel militaire) de différentes époques. Ce serait presque inquiétant !

Le musée national des instruments de musique du Kazakhstan
Plus réjouissant, au pied de ce bâtiment, se trouve un édifice en bois assez étonnant. Construit en 1908, ce bâtiment abritait jusqu’en 1980 la Maison des Officiers, un bâtiment militaire d’Almaty.
Mais il a été transformé depuis en un réjouissant musée national des instruments de musique du Kazakhstan ! Le musée expose plus de 1000 instruments de musique traditionnels, principalement du Kazakhstan mais plus largement de toute l’Asie centrale (voire d’un peu ailleurs).
Comme la plupart des musées d’époque soviétique au Kazakhstan, l’entrée n’est pas chère mais la visite est rapide : comptez en faire le tour en une petite demie-heure. Au moins, les descriptions des objets sont en anglais (ce n’est pas le cas partout, au Kazakhstan, loin de là !). Quelques vidéos permettent de voir comment on joue de ces instruments assez inhabituels.

Le Parc central de la culture et des loisirs d’Almaty
En poursuivant la rue Gogol vers l’Est, au bout du bout, se trouve un autre lieu au nom intriguant : « le parc central de la culture et des loisirs », rien que ça !
Autant le dire d’emblée : pour les loisirs, on voit un peu… mais pour la culture, je ne sais pas vraiment où ils sont allés chercher cela.
Le parc central de la culture et des loisirs d’Almaty abrite un méli-mélo improbable d’activités pour toute la famille : des attractions diverses et variées (du dino-park à la grande roue !), un stade, un Aquapark avec piscines et toboggans (avec son delphinarium intégré…), un grand lac façon Central Park avec même sa petite plage ! Le parc jouxte également le zoo d’Almaty.
La visite est pour le moins étonnante, mais force est de constater que, même au milieu de la semaine, les familles avec de jeunes enfants sont présentes : l’ambiance dans le parc est assez animée, même si certains endroits sont plus déserts (avec une ambiance de fête foraine abandonnée que je retrouverai plus tard dans ce voyage lors de ma visite de Kostanaï).

La cathédrale Saint-Nicolas d’Almaty
En plus de la cathédrale Zenkov (dont j’ai déjà parlé plus haut dans cet article), la ville d’Almaty compte une deuxième cathédrale en son centre-ville : la cathédrale Saint-Nicolas.
De l’extérieur, la cathédrale est tout aussi colorée, même si ici c’est plutôt monochrome : la cathédrale Saint-Nicolas est toute verte, de haut en bas ! Elle surplombe un agréable parc (on en trouve beaucoup à Almaty, une ville très agréable à parcourir à pied même si la pollution reste très présente à cause de l’importante circulation en ville).
La cathédrale Saint-Nicolas d’Almaty est construite à la même époque (aux alentours de 1905), en bois elle aussi. Son histoire est marquée notamment par les années 1920 et 1930, durant lesquelles la cathédrale servit de refuge aux membres du clergé local persécutés par la police secrète. Après l’arrestation de son évêque en 1936, la cathédrale est fermée aux fidèles. Elle ne rouvrira au public que bien plus tard, en 1980 !
L’intérieur n’est pas particulièrement exceptionnel : si vous êtes pressé dans votre découverte d’Almaty, vous pouvez faire l’impasse.

Aux abords de l’hôtel de ville d’Almaty
Le jour suivant (j’ai prévu de rester trois jours à Almaty), j’explore un autre quartier plus central d’Almaty : le cœur politique de la ville (et du Kazakhstan, jusqu’au déplacement de la capitale) aux abords de l’Hôtel de Ville d’Almaty.
La place de l’Indépendance, et l’Homme d’or
C’est l’une des places les plus importantes d’Almaty, juste en face de l’Hôtel de Ville (et ancien siège du Parti communiste du Kazakhstan) : la place de l’Indépendance, ou « place de la République » d’Almaty.
Large place dégagée, au sein duquel trône un grand monument, la place accueille régulièrement de grandes manifestations publiques d’importance nationale pour le Kazakhstan.
La colonne (de 28 mètres de haut) au centre de la place est le monument à l’Homme d’or, ou monument de l’Indépendance du Kazakhstan. La statue qui figure au sommet de la colonne représente en effet l’Homme d’or, un célèbre soldat du 2e ou 3e siècle avant Jésus-Christ, devenu l’un des symboles du Kazakhstan. Son armure est exposée au musée national d’Astana.

L’ancienne résidence présidentielle
Malheureusement, comme l’ensemble du quartier, la place de l’Indépendance connait d’importants travaux pendant mon voyage au Kazakhstan en octobre 2025. Les palissades masquent un peu la vue (même si on continue d’apercevoir, en arrière-plan, les majestueuses montagnes au pied desquelles la ville d’Almaty s’est développée).
En particulier, le pâté de maisons abritait aussi par le passé l’ancienne résidence présidentielle du Kazakhstan, avant que la capitale du Kazakhstan ne devienne Astana, en 1997.
Le bâtiment avait été construit au début des années 1980, avec l’ambition d’abord de devenir un musée à la gloire de Lénine. Le projet ne finit laborieusement par voir le jour qu’en 1995, après la chute de l’URSS et deux ans à peine avant le déménagement de la capitale !
Pour ne rien arranger, en 2022, des émeutes dans le pays mirent le feu au bâtiment, qui subit d’importants dégâts. Quelques mois plus tard, les bâtiments furent entièrement rasés, et un grand projet de rénovation de ce quartier central fut annoncé par la municipalité. Trois ans plus tard, rien n’a encore vu le jour ! (source : cet article du site d’information kazakh ORDA)

Le musée central d’État du Kazakhstan
Juste à côté de la mairie d’Almaty, vous pourrez apercevoir un très grand bâtiment, avec un imposant dôme bleu foncé (de la même couleur que celle du drapeau du Kazakhstan). C’est le musée central d’État du Kazakhstan, le plus grand musée d’Almaty et l’un des plus grands d’Asie centrale.
Le bâtiment est impressionnant, et la visite du musée (sur trois niveaux) est aussi intéressante.
- Au niveau inférieur, une minuscule exposition temporaire montre quelques objets en or (de l’époque de la Horde d’or). On trouve aussi une exposition sur l’histoire paléontologique et préhistorique du Kazakhstan, avec de nombreuses pièces archéologiques exposées (et quelques explications en anglais !). Je verrai aussi une maquette du mausolée de Khoja Ahmed Yasavi, avant de le voir en vrai quelques jours plus tard à Turkestan…
- Au niveau intermédiaire, on trouve des expositions sur les traditions culturelles du Kazakhstan : de nombreuses tenues traditionnelles sont exposées, et une yourte est même reconstituée.
- Au niveau supérieur, le musée fait la part belle à l’art contemporain au Kazakhstan (l’occasion de découvrir que la scène artistique kazakh est assez active, voir aussi plus bas avec le musée des Arts d’Almaty). Il y a aussi une émouvante exposition sur les flux migratoires du Kazakhstan (à une époque où l’Union soviétique avait besoin de main d’œuvre dans le territoire kazakh… et utilisait accessoirement le pays comme goulag à ciel ouvert, aussi !). La salle met en valeur la diversité culturelle du Kazakhstan induite par ces migrations subies (des peuples d’Asie centrale, des Russes, mais aussi des Ukrainiens, des Polonais et même des Allemands).

Une tentative (avortée) d’aller en haut de la colline de Kok Tobe
Pour poursuivre ma deuxième journée à Almaty, je décide de me rendre à un autre endroit emblématique d’Almaty : la colline de Kok Tobe.
L’hôtel Kazakhstan
L’accès à la colline de Kok Tobe se fait via un téléphérique, qu’on emprunte depuis la Place Abaï (ou Abay, au bout de l’avenue du même nom). Abaï Kunanbaiuly est un grand poète et moraliste kazakh, considéré comme l’un des pères de la nation kazakh.
Juste à côté de cette place, où se trouve le Palais de la République (un centre d’exposition qui fait aussi office de salle de concerts), on peut apercevoir l’un des bâtiments emblématiques d’Almaty : l’hôtel Kazakhstan.
Le bâtiment a été construit en 1977, en plein cœur de l’époque soviétique, et cela se voit un peu ! C’est l’un des premiers gratte-ciel d’Almaty (et toujours le troisième plus grand bâtiment d’Almaty, avec 102 mètres pour 26 étages). Ici, le béton brutaliste est roi. Le hall de l’hôtel abrite une grande tapisserie (intitulée sobrement L’arc-en-ciel du Kazakhstan).
Les chambres sont, paraît-il, un peu datées. Si vous vous posiez la question : vous pourrez sans doute trouver plus confortable pour loger à Almaty !

Un téléphérique pour Kok Tobe
Mais trêve de considérations hôtelières, je suis venu ici pour une chose : prendre le téléphérique qui me mène vers la colline de Kok Tobe.
Devant la station de téléphérique (mais à peu à l’écart), je suis étonné de voir une file d’attente. Soit, je vais pour rentrer dans le bâtiment (sans voir une affiche sur la porte). Cela semble bien calme à l’intérieur, deux hôtesses sont derrière le comptoir, l’une répondant à quelques touristes un peu perdus, la deuxième ne parlant pas un mot d’anglais.
Et le verdict tombe : pas de bol, le téléphérique pour Kok Tobe est fermé pour sa maintenance annuelle du 29 septembre au 1er novembre. Des bus de remplacement font le trajet (d’où la file d’attente devant le bâtiment), mais l’agente m’indique qu’il faut bien compter une heure d’attente, en raison des énormes embouteillages dans la ville en fin de journée.
Je n’ai aucune envie d’attendre, et de toute façon je risque d’arriver sur place trop tard pour assister au coucher de soleil depuis le pied de la célèbre tour de télévision d’Almaty. Tant pis, j’adapte mon programme !

Le musée des Arts d’Almaty
Du coup, je reprends mon chemin encore un peu plus au sud. Je tombe un peu par hasard sur un musée que je me décide à visiter : le musée d’État des Arts d’Almaty (ou musée Abilkhan Kasteev).
Hormis une œuvre de Fernand Léger (Les femmes au perroquet) judicieusement exposée dans le hall d’accueil du musée, ne comptez pas voir ici d’œuvres des grands noms des Arts dont on a l’habitude par chez nous.
La visite du musée des Arts d’Almaty reste néanmoins l’occasion d’apprécier que la scène artistique kazakh est particulièrement active (comme j’avais pu le soupçonner en visitant le musée d’État, plus tôt dans la journée). Une façon originale de mieux comprendre, à travers les nombreuses œuvres récentes d’artistes contemporains, comment est en train de se façonner progressivement une identité nationale kazakh, depuis l’indépendance du pays en 1991. Certaines œuvres reviennent notamment sur le lourd passé dans certains territoires du Kazakhstan, utilisés par les Soviétiques pour mener des essais nucléaires, qui ont largement contaminé l’environnement.

La rue Tolebaev, retour vers le futur dans l’ère soviétique
Le lendemain matin, pour ma dernière journée à Almaty avant de prendre un train de nuit vers Astana, je me dirige vers la rue Tolebaev, une rue qui nous ramène dans la grande époque soviétique du Kazakhstan…
Dans cette rue d’Almaty ont habitué plusieurs personnalités du Kazakhstan. Parfois, seule une plaque commémorative (joliment) sculptée sur la façade en témoigne. Pour d’autres, leur ancien appartement a carrément été transformé en musée !
Le musée de Kounayev
Premier musée visité ce matin : le musée de Kounayev (ou musée Kunaev). La visite se déroule en deux parties : d’une part, le musée à proprement parler, et d’autre part (dans le même immeuble) son ancien appartement. Malheureusement, j’arrive le mercredi et… c’est jour de nettoyage de l’appartement ! Du coup, seul le musée est ouvert à la visite.
À l’entrée, c’est un petit cérémonial à la russe. N’espérez pas déambuler librement dans le musée au risque de salir le parquet : avant d’entrer, on vous remet d’élégantes sur-chaussures en plastique bleu pétant !
Le musée est tout petit : trois salles à peine, sur deux étages. Les explications sont aussi en anglais, mais la visite est assez austère et on ne comprend rien si on ne connait pas déjà Kounayev.
Un petit détour par la biographie de Dinmoukhammed Kounaïev sur sa page Wikipédia reste ainsi nécessaire pour comprendre de qui il s’agit : un homme d’État kazakh qui fut pendant plus de 20 ans le Premier secrétaire du Parti socialiste du Kazakhstan.
Mais pour quelques euros à peine, la découverte reste amusante, à défaut d’être réellement instructive !

Le musée de Mukanov
Un peu plus loin, je visite un autre musée dans le même style : le musée de Mukanov. Cette fois, on visite vraiment son ancien appartement. L’occasion de voir à quoi ça ressemble de l’intérieur.
Même problème que pour Kounayev : il est probable que vous ne sachiez pas qui est Mukanov, et ce n’est pas le musée qui vous aidera à y voir plus clair. Là encore, allez plutôt sur la page Wikipédia de Sabit Mukanov, un grand poète kazakh mort à Almaty en 1973.

Ici, coup de chance : ce n’est pas jour de nettoyage ! La visite peut se faire. À la porte : même cérémonial avec les mêmes sur-chaussures en plastique… Je pousse la porte, et cette fois, je tombe sur l’entrée plongée dans le noir. L’agente au comptoir ne parle pas un mot d’anglais, et semble un peu réticente à ce que je paie l’entrée.
Après avoir tenté vainement de se comprendre, nous finissons par brandir nos téléphones pour nous traduire : en fait, l’agente m’expliquait qu’il y avait ce jour-là une coupure de courant dans l’immeuble, et qu’il n’y avait plus de lumière dans l’appartement. Tant pis, je vais quand même faire la visite !
De toute façon, il fait jour donc on voit bien. Par contre, un ou deux écrans ne marchent pas, mais je crains que les explications n’auraient de toute façon pas été très claires pour moi… Reste la curiosité de découvrir un ancien appartement soviétique resté dans son jus depuis les années 1970 !

Le monument Viktor Tsoï
Après ces deux visites pour le moins étonnantes, je poursuis ma promenade (agréable) sur la rue Tolebaev. Cette rue est typique de l’urbanisme soviétique : une grande allée piétonne au centre, bordée d’arbres et de bancs, entourée de part et d’autre des voies de circulation pour les voitures.
L’une des dernières curiosités de cette rue est le monument Viktor Tsoï. Non, ne me dites pas que lui non plus ne vous dit rien ? Je ne vous en dis pas plus, vous connaissez le chemin vers la page Wikipédia de Viktor Tsoï !…
Aussi étonnant que cela puisse paraître, Viktor Tsoï était une star soviétique de rock alternatif, très connue en URSS dans les années 1980. L’homme a plutôt vécu entre Leningrad et les pays baltes, mais il a aussi fait du cinéma en tournant notamment dans le film Igla, sorti en 1988 (et l’un des premiers films soviétiques traitant de l’usage des drogues en URSS), et dont l’histoire se déroule à Almaty.
C’est sans doute la raison pour laquelle se trouve au centre de la rue Tolebaev une statue de Viktor Tsoï, cette sorte d’icone soviétique mélange de James Dean, Kurt Cobain et Jackie Chan. Plusieurs passants, qui connaissent vraisemblablement mieux la star que moi, s’amusaient à se faire prendre en photo devant le monument.

Le Green Bazar d’Almaty (ou Kök Bazaar)
Enfin, que serait un article sur Almaty sans parler de l’attraction incontournable de la ville : le Green Bazar d’Almaty (ou encore Kök Bazaar, en version kazakh). C’est l’un des plus célèbres bazar du Kazakhstan.
Le bazar se trouve au nord-est de la ville, non loin de la cathédrale Zenkov et du Parc des 28 gardes de Panfilov. Ce grand marché est un important carrefour des saveurs en Asie centrale, dont l’histoire remonte à 1875 !
On trouve différentes ambiances au sein du Green Bazar d’Almaty : ici des vendeurs d’épices ou de fruits secs, là des dames vendant des plats à emporter, ailleurs des allures de supermarché en plein air, là-bas des vendeurs de bric-à-brac improbable…
Mais le lieu le plus impressionnant du Green Bazar d’Almaty, c’est sans conteste la grande halle où se concentre le cœur de la vie du bazar. Les vendeurs de viande (classés par animaux : là les vendeurs de bœuf, là les vendeurs de mouton, là les vendeurs de cheval…) font peut-être partie des stands les plus photogéniques.
Même s’il n’est pas très grand, on a quand même vite fait de se perdre dans ce Green Bazar qui porte bien son nom. Mais voilà, on s’y perd avec délice !

Le départ d’Almaty en train de nuit vers Astana
Après trois jours passés à Almaty, il est temps pour moi de quitter la ville pour rejoindre Astana. Il me faut rejoindre la gare Almaty‑2, au nord de la ville, avant d’embarquer pour un trajet (un peu épique) de 15h30 en train, pour poursuivre ce voyage avec une découverte de la capitale du Kazakhstan.
Informations pratiques
- Almaty est la principale ville du Kazakhstan, et l’une des deux principales portes d’entrée du pays, avec Astana. La ville dispose d’un grand aéroport international, relié à de nombreuses destinations.
- On peut explorer Almaty à pied plutôt facilement. Un métro existe, mais il dessert encore peu de stations. Pour les lieux à voir les plus en périphérie, le plus pratique est de commander un taxi avec l’application Yandex (le Uber local) : au Kazakhstan, ce n’est vraiment pas cher !
- Pensez à vérifier les jours d’ouverture des musées : au Kazakhstan, la plupart des musées ferment au moins un jour par semaine pour un grand nettoyage. Et il en va de même pour les bazars !
- Vous pouvez facilement prévoir trois jours à Almaty, sans risquer de vous ennuyer. Si vous souhaitez explorer la nature dans les environs (canyon de Charyn, lacs Kolsay et Kaindy…), prévoyez un ou deux jours de plus.



Cet article a été rédigé sur la base d’un voyage effectué en octobre 2025.
Voyager au Kazakhstan : fiche pratique
- Se rendre au Kazakhstan :
- les deux grands aéroports internationaux du pays sont Astana (au nord) et Almaty (au sud) : des vols réguliers avec Air Astana (la compagnie nationale), Qatar Airways, Turkish Airlines, LOT…
- lire mon avis sur Qatar Airways vers le Kazakhstan




If you see this after your page is loaded completely, leafletJS files are missing.
À découvrir aussi :
Il n'y a pas de commentaires pour le moment. Soyez le premier à participer !