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Mon avis sur Qazaq Air, entre Astana et Kostanaï

Découvrez mon expérience à bord de la compagnie aérienne kazakh low-cost Qazaq Air (désormais Vietjet Qazaqstan), qui opère des vols régionaux en Dash 8-Q400.

Un Dash8-Q400NG de Qazaq Air (désormais Vietjet Qazaqstan), immatriculé UP-DH002, à l'aéroport de Kostanaï (Kazakhstan)
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Le 29/11/2025

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Le 29/11/2025

Le Kazakhstan est un pays grand comme 5 fois la France, et les temps de parcours peuvent être très longs. En train, comptez par exemple 15h30 entre Almaty et Astana ! Si vous êtes pressés, l’avion reste donc l’un des moyens les plus rapides pour vous déplacer au Kazakhstan. Depuis plusieurs années, l’essor de compagnies low-cost au Kazakhstan a permis de développer la concurrence et de limiter les prix des déplacements. Les billets d’avion au Kazakhstan ne coûtent pas très chers, et vous feront gagner beaucoup de temps.

Dans cet article, je vous partage mon avis sur la compagnie aérienne kazakh Qazaq Air (désormais connue sous le nom de Vietjet Qazaqstan). J’ai utilisé cette compagnie aérienne pour faire un aller-retour sur la journée entre Astana et Kostanaï (même si tout ne s’est pas passé comme prévu).

Vietjet Qazaqstan, le nouveau nom de Qazaq Air

Lors de mon voyage au Kazakhstan en octobre 2025, la compagnie aérienne en question s’appelait encore « Qazaq Air », son nom originel à la création de la compagnie aérienne kazakh en 2015.

C’est l’une des quatre compagnies aériennes régulières du Kazakhstan (avec Air Astana, FlyArystan et SCAT Airlines). La compagnie opère historiquement une flotte composée de 5 De Havilland Dash‑8 Q400. Elle opère principalement des liaisons intérieures au Kazakhstan.

Qazaq Air a été créé par un fonds souverain kazakh. Mais en 2025, la compagnie a été privatisée. Elle s’est associée avec le groupe Vietjet. Ainsi, depuis le 11 novembre 2025, la compagnie a changé de nom et s’appelle désormais Vietjet Qazaqstan.

J’ai réservé ce billet aller-retour Astana-Kostanaï pour 29 000 KZT, soit environ 47€, directement sur le site internet de la compagnie kazakh. Pour ce prix : le choix du siège est inclus (500 KZT/vol) et j’ai une option repas sur un vol (2300 KZT). En revanche, le billet n’inclut pas de bagage en soute (ce n’est pas gênant : j’ai prévu de faire l’aller-retour dans la journée).

Un aller-retour à Kostanaï, pour quoi faire ?

Pendant mon séjour au Kazakhstan, j’avais prévu de passer 3 jours et 3 nuits à Astana, la capitale du pays. C’est un peu long pour ce qu’il y a à voir sur place, mais cela me permettait du coup de profiter d’une journée pour faire un aller-retour dans une autre ville du pays.

J’ai donc cherché des options de vol qui permettaient de faire l’aller-retour dans la journée depuis l’aéroport d’Astana (pour pas trop cher). Qazaq Air (désormais Vietjet Qazaqstan) proposait de bons horaires et des tarifs abordables pour deux destinations :

  • Kostanaï : une ville au nord du pays, proche de la frontière russe, dans une région agricole du Kazakhstan. Sur le papier, il n’y avait pas grand-chose à y voir. Mais une chose m’intriguait : en effet, cette ville kazakh est mentionnée dans les paroles d’une chanson de Daniel Balavoine !
  • Jezkazgan : une ville industrielle du centre du pays. Sur le papier, il y a peut-être encore moins de choses à voir. À l’exception d’une curiosité : la ville est connue pour être l’un des points de chutes des vaisseaux Soyouz, et la tradition veut que les cosmonautes viennent planter un arbre sur le Boulevard des cosmonautes à leur retour sur Terre.

Finalement, j’opterai pour Kostanaï. D’une part car les horaires me semblaient un peu meilleurs, et aussi car la ville semblait disposer d’un réseau de chauffeurs Yandex plus développé qu’à Jezkazgan, ce qui facilite beaucoup les déplacements entre l’aéroport et le centre-ville.

Si vous voulez en savoir plus sur le programme de ma journée, je vous invite à lire mon article sur ma découverte de Kostanaï en une journée. Même si tout ne s’est pas passé comme prévu au retour (lisez la suite !)…

Le vol aller : Astana-Kostanaï avec Qazaq Air (IQ367)

Commençons par le vol aller, de Astana vers Kostanaï !

Informations sur le vol :

  • Numéro de vol : IQ367
  • Appareil (siège) : De Havilland Dash‑8 Q400 (15D)
  • Date du vol : le 11 octobre 2025
  • Départ : Astana (NQZ) à 8h50 (GMT+5)
  • Arrivée : Kostanaï (KSN) à 10h20 (GMT+5)

L’aéroport Noursoultan-Nazarbaïev d’Astana

Comme à mon habitude lors de ce voyage au Kazakhstan, pour me rendre à l’aéroport, je commande un taxi via l’application Yandex Go. Depuis mon hôtel du centre-ville d’Astana, il faut à peine 20 minutes pour rejoindre le terminal de l’aéroport d’Astana.

Les vols domestiques partent du terminal 1 de l’aéroport. Le bâtiment a été conçu en 2005 par l’architecte japonais Kishō Kurokawa, qui est aussi à l’origine du schéma d’aménagement d’Astana en tant que nouvelle capitale du Kazakhstan (jusqu’en 1998, la capitale du Kazakhstan était Almaty).

La vue sur le terminal 1 de l'aéroport Nursultan Nazarbayev d'Astana (Kazakhstan)
La vue sur le terminal 1 de l’aéroport Nursultan Nazarbayev d’Astana

Un grand hall cathédrale accueille les passagers à l’entrée du terminal. Le plafond est décoré de motifs traditionnels kazakhs.

Vue sur le grand hall à l'intérieur du terminal 1 (utilisé pour les vols domestiques) de l'aéroport d'Astana (Kazakhstan)
Vue sur le grand hall à l’intérieur du terminal 1 (utilisé pour les vols domestiques) de l’aéroport d’Astana

Autour de ce hall circulaire se trouve les comptoirs d’enregistrement des quelques compagnies intérieures du Kazakhstan. Il n’y a certes pas beaucoup de vols, mais le terminal est loin d’être vide. Il faut dire que l’avion est le moyen de transport le plus rapide au Kazakhstan (et de loin !). Et un moyen de transport qui s’est beaucoup démocratisé ces dernières années dans le pays, avec l’essor de plusieurs compagnies low-cost.

Vue sur les comptoirs d'enregistrement de Qazaq Air (désormais Vietjet Qazaqstan) au départ de l'aéroport d'Astana (Kazakhstan)
Vue sur les comptoirs d’enregistrement de Qazaq Air (désormais Vietjet Qazaqstan) au départ de l’aéroport d’Astana

Je passe aux comptoirs d’enregistrement récupérer une carte d’embarquement papier (car je n’ai pas de bagage en soute). Je me dirige ensuite vers les filtres de sécurité, rapidement passés. Les distances sont faibles, et l’ensemble est bien géré et plutôt fluide.

Côté piste, il y a quelques boutiques où on peut acheter un café ou de quoi manger, rien de plus. N’espérez pas faire de folies ! Et si vous recherchez des souvenirs, prenez vos précautions et cherchez plutôt en ville (ou, encore mieux, ailleurs au Kazakhstan ! Car les options à Astana sont limitées).

L’embarquement

Direction le sous-sol de l’aéroport pour rejoindre la porte D07 d’où mon vol pour Kostanaï embarquera. L’embarquement commence une vingtaine de minutes avant l’heure théorique de départ. C’est un embarquement par bus, car l’avion est garé au loin.

La porte d'embarquement (par bus) de mon vol IQ367 vers Kostanaï, au départ de l'aéroport d'Astana (Kazakhstan)
La porte d’embarquement (par bus) de mon vol IQ367 vers Kostanaï, au départ de l’aéroport d’Astana

L’avantage dans ces moments-là, c’est que l’on peut profiter de jolies vues depuis le tarmac sur l’avion du jour. Et la population kazakh semble avoir conservé une certaine forme d’admiration pour l’aviation…

Vue sur le Dash8-Q400NG lors de l'embarquement à l'aéroport d'Astana (Kazakhstan)
La vue sur le Dash‑8 Q400NG lors de l’embarquement à l’aéroport d’Astana (Kazakhstan)

Le service à bord de Qazaq Air

Nous partons à l’heure prévue, après un court roulage sur le tarmac de l’aéroport d’Astana. Le vol n’est pas rempli, mais le taux de remplissage est tout de même assez honorable.

La cabine du De Havilland Dash‑8 Q400 est une cabine classique sur ce modèle d’appareil, configurée en 2 – 2.

Vue sur la cabine intérieure du Dash8-Q400NG de Qazaq Air, en vol vers Kostanaï (Kazakhstan)
La vue sur la cabine intérieure du Dash‑8 Q400NG de Qazaq Air, en vol vers Kostanaï

La prestation à bord est uniquement du BoB (Buy-on-Board), c’est-à-dire une prestation payante. Comptez environ 1000 KZT (environ 1,7 euro) pour un snack, 2000 KZT (environ 3,4 euro) pour un sandwich, 3000 KZT (environ 5,1 euro) pour un menu-combo.

La carte du BoB (Buy-on-Board) de Qazaq Air, à bord du vol IQ367 vers Kostanaï (octobre 2025)
La carte du BoB (Buy-on-Board) de Qazaq Air, à bord du vol IQ367 vers Kostanaï (octobre 2025)

Une carte de boissons est également proposée (de l’ordre de 1000 KZT la boisson soft). Mais une bouteille d’eau est tout de même gracieusement distribuée durant le vol (peu de gens opteront pour le service payant).

La carte (payante) des boissons proposées sur le vol IQ367 de Astana vers Kostanaï, avec Qazaq Air (désormais Vietjet Qazaqstan)
La carte (payante) des boissons proposées sur le vol IQ367 de Astana vers Kostanaï, avec Qazaq Air (désormais Vietjet Qazaqstan)

Il est également possible de réserver à l’avance son repas, avec un choix plus large d’options. D’ailleurs, en rédigeant cet article et en relisant mon reçu de réservation, je m’aperçois que j’avais réservé un menu petit-déjeuner lors de l’achat de mon billet (avec des sortes de crêpes fourrées).

Mais pendant le vol, on ne m’a jamais apporté mon menu précommandé, ni présenté des excuses pour l’absence de chargement. À leur décharge, j’avais moi-même oublié cette réservation…

L’arrivée à Kostanaï

Le vol dure un peu plus d’une heure à peine, et nous entamons déjà notre descente vers Kostanaï. Si depuis mon arrivée au Kazakhstan il y a quelques jours, j’ai un très beau temps, aujourd’hui le temps est couvert ! Nous ne voyons le sol que peu de temps avant l’atterrissage.

La vue depuis le hublot avant d'atterrir à l'aéroport de Kostanaï (Kazakhstan)
La vue depuis le hublot avant d’atterrir à l’aéroport de Kostanaï

Nous atterrissons et gagnons rapidement notre point de stationnement. L’aéroport de Kostanaï est un petit aéroport régional du Kazakhstan. Nous descendons rapidement de l’avion et il faut rejoindre le terminal à pied : on est ensuite directement dehors, prêt à appeler un taxi vers le centre-ville.

La vue sur mon Dash8-Q400 au débarquement de mon vol Qazaq Air à l'arrivée à Kostanaï
La vue sur mon Dash‑8 Q400 au débarquement de mon vol Qazaq Air à l’arrivée à Kostanaï

Le vol retour : Kostanaï-Astana avec Qazaq Air (IQ368)… ou presque !

Après une journée à découvrir Kostanaï, finalement bien remplie et agréable malgré le froid sibérien, il est temps de rejoindre l’aéroport pour le vol retour. Du moins, c’est ce que je croyais…

Informations sur le vol :

  • Numéro de vol : IQ368
  • Appareil (siège) : De Havilland Dash‑8 Q400 (16D)
  • Date du vol : le 11 octobre 2025
  • Départ : Kostanaï (KSN) à 17h50 (GMT+5)
  • Arrivée : Astana (NQZ) à 19h10 (GMT+5)

L’aéroport de Kostanaï

Comme à l’aller, je fais le trajet en Yandex Go, il faut compter à peine un quart d’heure depuis le centre-ville.

J’arrive à l’aéroport environ 1h30 avant le départ de mon vol, ce qui est largement suffisant au regard de la taille (très modeste) de l’aéroport de Kostanaï. Je jette un œil au tableau d’affichage : il ne reste que trois vols, dont le mien, à partir avant la fin de la journée…

Le tableau d'affichage des vols à l'aéroport de Kostanaï (Kazakhstan)
Seuls trois vols sont encore prévus au départ de Kostanaï ce jour-là, dont mon vol (IQ368 vers Astana)

L’aéroport ne dispose en tout que de 5 comptoirs d’enregistrement, mutualisés entre les différentes compagnies qui opèrent depuis cet aéroport. L’enregistrement se fait à tour de rôle pour chaque vol. Environ 1h avant le début théorique de l’embarquement, les affichages passent aux couleurs de Qazaq Air : c’est le signe que je peux faire la queue pour obtenir ma carte d’embarquement (comme à l’aller, je n’ai pas de bagage en soute).

Les comptoirs d'enregistrement aux couleurs de Qazaq Air (désormais Vietjet Qazaqstan) à l'aéroport de Kostanaï (Kazakhstan)
Les comptoirs d’enregistrement aux couleurs de Qazaq Air (désormais Vietjet Qazaqstan) à l’aéroport de Kostanaï

L’unique poste d’inspection-filtrage est rapidement passé (la régulation du trafic se faisant naturellement par la file aux comptoirs d’enregistrement !). En quelques minutes, je rejoins le hall d’embarquement avec de nombreuses places assises, un café… mais un bémol : il y a très peu de prises électriques.

L'intérieur du terminal de l'aéroport de Kostanaï, côté piste, au Kazakhstan
Côté piste, l’aéroport de Kostanaï dispose d’un nombre suffisant de places assises, mais peu de prises électriques

L’embarquement

20 minutes environ avant l’heure théorique de départ, l’embarquement est lancé. C’est le même Dash‑8 Q400 qu’à l’aller ce matin. Entre temps, l’appareil a fait un aller-retour jusqu’à Turkestan, un important lieu de pélerinage du sud du Kazakhstan. Une ville que j’aurai la chance de découvrir à la fin de mon voyage au Kazakhstan.

Le vol est quasiment plein. J’apprendrai plus tard que le vol est majoritairement occupé par des touristes russes, pour qui il semble plus facile de débuter leur voyage à l’international depuis le Kazakhstan…

Le commandant de bord nous souhaite la bienvenue à bord, puis c’est avec une petite dizaine de minutes d’avance que nous commençons notre roulage vers la piste.

Là où tout ne se passe pas comme prévu…

… et c’est là que tout ne se passe pas totalement comme prévu. L’avion s’élance sur la piste, mais interrompt brutalement son décollage au milieu de la piste. Le roulage se poursuit tranquillement jusqu’à la fin de la piste, où l’avion fait demi-tour avant de rejoindre son parking. En chemin, le commandant de bord prend la parole pour faire une annonce en russe, que je ne comprends évidemment pas.

J’ai d’ailleurs pu filmer tout cela :

Rejected Take-off Dash‑8 Q400NG UP-DH002 IQ368 KSN-NQZ 🛫🇰🇿 [Kazakhstan, Asie]

Une fois arrivé au parking, le commandant enfile son gilet jaune et descend inspecter l’avion. Il remonte à bord quelques minutes plus tard, et prend le micro pour une nouvelle annonce en russe. Tout le monde se lève et prend ses affaires pour descendre de l’avion, c’est mauvais signe…

Tous les passagers débarquent et on doit revenir au terminal. Personne ne parle anglais, sauf une agente du personnel de l’aéroport que je finis par trouver. Ils me disent qu’ils ne savent pas encore si le vol partira ou pas, et de rester dans le terminal en attendant d’en savoir plus.

L’agente me dit tout de même même (et cela aurait dû me mettra la puce à l’oreille) que si je dois impérativement être à Astana ce soir, le plus sûr est d’acheter un billet sur le vol opéré par FlyArystan, dont le départ est prévu à 20h05 ce soir… Je regarde rapidement sur internet : il reste deux places, à 80€ environ le billet. Pour une raison qui m’échappe rétrospectivement, je me dis que je vais attendre d’en savoir plus…

J’apprendrai plus tard que le décollage a en fait été interrompu car un chien errant a traversé la piste ! En freinant, le train gauche a pris feu, endommageant l’appareil (source : aviation-safety.net).

De l’art de trouver un plan B en cas de vol annulé

Finalement, le temps passe et je n’ai toujours aucune information. Je redemande où cela en est, on me désigne du doigt le manager de la compagnie, occupé avec d’autres passagers. En plus, il ne parle que russe. Il me baragouine en anglais d’aller m’asseoir et qu’il s’occupera de moi après…

Vue globale sur l'intérieur du terminal de l'aéroport de Kostanaï (Kazakhstan)
Le terminal de l’aéroport de Kostanaï n’est pas bien grand, car le trafic de l’aéroport est assez faible

Vers 20h, le terminal se vide (en fait, nous venons de recevoir un courriel de la compagnie indiquant que le vol est reprogrammé le lundi à 3h du matin, soit deux jours plus tard !). Je me dis qu’attendre n’est pas peut-être la meilleure option, et je me rapproche du manager avec qui je tente d’échanger. Merci le téléphone et Google Traduction !

Je lui demande s’il est prévu de nous fournir un hôtel, il me dit que oui pas de soucis, mais sans être très convaincant non plus. D’autant que cela ne m’arrange pas du tout, car je n’ai aucune affaire avec moi et, surtout, je dois quitter Astana lundi matin pour m’envoler vers Chymkent…

Soudain, une idée lui vient : « est-ce que tu as du liquide ? » Il me dit qu’il peut me trouver un taxi pour Astana, cela coûte 15 000 KZT. « Combien de temps prend le trajet ? – 7h30 environ. » Je lui demande confirmation du prix (environ 25€ pour 7h30 de route !) : c’est bien ça. Le manager passe un ou deux coups de fil et m’arrange le coup. Il m’indique l’immatriculation de la voiture qui doit passer me récupérer. Il me dit aussi que je partagerai le trajet avec une fille de mon vol (coïncidence : il s’agit de ma voisine dans l’avion !).

Vue sur le téléphone du manager de la compagnie aérienne, avec qui j'échange grâce à Google Traduction
Le manager de la compagnie m’indique, avec l’aide de Google Traduction sur ton téléphone, l’immatriculation du taxi qui viendra me chercher

Un retour chaotique vers Astana

Une vingtaine de minutes plus tard, le « taxi » arrive. Je monte à l’arrière, rassuré de voir que je reconnais ma voisine de l’avion (qui ne parle que russe elle aussi, bien sûr). À l’avant, un autre passager qui ne semble que parler kazakh, lui. Je ne sais pas d’où sort la voiture (presque 200 000 km au compteur), et j’ai l’impression qu’ils étaient déjà partis mais ont fait demi-tour pour me prendre.

Nous prenons la route, et au bout de dix minutes nous faisons une pause. Ma voisine m’explique qu’ils font une dernière pause cigarette avant de rouler vers Astana. Je sens que le trajet va être long…

L'intérieur de la Hyundai qui me ramènera à Astana en taxi
Une dernière pause avant de prendre la route vers Astana… pour une durée incertaine !

C’est partiiii ! Je zieute mon téléphone vérifier quand même que le chauffeur prend bien la route d’Astana, et non celle de la frontière russe : ouf, c’est bien le cas. La route est une sorte de nationale toute droite jusqu’à Astana, sans aucun éclairage. Le chauffeur roule 20 à 40 km/h au-dessus des limitations de vitesse, et dépasse allégrement malgré les bandes blanches.

Vers minuit, nous faisons une pause toilettes à une station-service. Ma voisine m’explique qu’on peut aussi en profiter pour acheter un snack ! Nous sommes à peu près au tiers du trajet, et je me dis que les 7h30 de trajet me paraissaient bien ambitieux ! D’autant que nous devons attendre une bonne dizaine de minutes que la caissière finisse sa pause pour payer nos snacks.

L'intérieur de la station-service, pendant notre pause sur le trajet retour Kostanaï-Astana en taxi
Il est environ minuit quand nous faisons une pause dans une station-service, au tiers du trajet : ça va être long !

Nous reprenons ensuite la route. Je me disais que le passager à l’avant était un autre chauffeur, et qu’ils allaient alterner… Mais c’était mal connaître les pratiques locales de la conduite au Kazakhstan : le chauffeur fera tout le trajet d’une traite (en s’arrêtant de temps à autre faire des micro-siestes de 5 minutes). Un peu avant d’arriver à Astana, alors que le chauffeur semble commencer à avoir un peu de mal à tenir sa trajectoire, ma voisine m’explique que le chauffeur conduirait depuis plus de 24h comme ça

Nous arrivons finalement à Astana vers 6h15 du matin, après un trajet d’environ 9h30 en voiture. Le chauffeur me dépose devant mon hôtel. Je laisse 20 000 KZT au chauffeur (qui s’excuse de ne pas pouvoir me rendre la monnaie). Pas mécontent d’être arrivé vivant, et surtout très heureux de pouvoir retrouver un lit confortable où tenter de me reposer quelques heures avant de poursuivre ma découverte d’Astana.

Mon Verdict : une note de 4/10

Une expérience mitigée avec Qazaq Air (désormais Vietjet Qazaqstan), fortement pénalisée par l’expérience malheureuse du vol retour. Les tarifs sont très abordables, et le rapport qualité-prix est très bon quand tout va bien. Je note quand même que, sur le vol aller, mon menu précommandé n’est jamais arrivé, sans aucune explication (ni remboursement). Sur le vol retour, annulé, l’expérience est catastrophique. Aucune assistance proactive de la compagnie, il faut aller à la pêche aux informations soi-même. Malgré tout, le manager de la compagnie a fini par me trouver une solution pour rejoindre Astana aussi vite que possible, même si c’était fort peu conventionnel… et un peu dangereux aussi, je dois l’avouer !

  • Note du siège : 7/10.
  • Note de la restauration : 2/10.
  • Note du personnel : 3/10.

Cet article a été rédigé sur la base d’un voyage effectué en octobre 2025.

Voyager au Kazakhstan : fiche pratique

  • Se rendre au Kazakhstan :
    • les deux grands aéroports internationaux du pays sont Astana (au nord) et Almaty (au sud) : des vols réguliers avec Air Astana (la compagnie nationale), Qatar Airways, Turkish Airlines, LOT…
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