Rivière-du-Loup, sur les bords du Saint-Laurent

Voilà un nom qui à lui seul donne envie de s’arrêter ! « Rivière-du-Loup », un nom qui sonne comme l’aventure. Mais rassurez-vous : aucun risque (ou presque) de tomber nez-à-nez avec l’animal… Rivière-du-Loup a pris le nom de la rivière qui se jette ici dans le fleuve Saint-Laurent, à peu près à la hauteur de Tadoussac (sur l’autre rive). La ville est perchée sur un plateau, à l’origine de belles chutes d’eau. La nature n’est jamais loin au Québec, et à Rivière-du-Loup en particulier…

Dans cet article, je vous fais découvrir la ville de Rivière-du-Loup, à deux heures de route au nord de Québec. Je vous emmène pour une courte randonnée dans le Parc des Chutes, puis direction la marina admirer la beauté du fleuve Saint-Laurent, déjà majestueux à Rivière-du-Loup…

Une halte au goût d’aventure sur la route du Bas-Saint-Laurent

Rivière-du-Loup est une étape quasi-obligée lors d’un voyage en Gaspésie. En effet, la ville se situe en bordure du fleuve Saint-Laurent, et elle est traversée par la Transcanadienne, la plus importante route du Canada.

Rivière-du-Loup se situe à un carrefour : depuis Québec ou Montréal, c’est là que la route Transcanadienne se divise en deux routes. Soit on file vers le nord, direction la pointe de la Gaspésie. Soit on continue vers l’Est, vers le Nouveau-Brunswick (et l’Acadie, où j’aurai la chance d’assister au célèbre festival du homard de Shediac, un peu plus tard dans ce road-trip !).

Rivière-du-Loup est une ville québecoise entre fleuve et forêts. Son emplacement idéal, entre Québec et les confins de la Gaspésie, offre un parfait équilibre entre ville à taille humaine et immersion en pleine nature. En ce début juillet, je compte bien en profiter pour prendre un peu l’air…

Rivière-du-Loup, une ville perchée entre plateau et fleuve

Mon premier aperçu de Rivière-du-Loup se fera depuis les hauteurs de la ville ! Depuis Québec, la route arrive sur le plateau qui domine la ville, et permet d’en saisir en un coup d’œil la géographie particulière.

Construite en surplomb du fleuve, Rivière-du-Loup s’étale sur un plateau qui descend graduellement vers le Saint-Laurent, offrant à plusieurs endroits des points de vue spectaculaires. Cette topographie escarpée offre un joyau supplémentaire à la région : de nombreuses chutes d’eau…

La rivière du Loup (qui donne son nom à la ville) prend sa source bien plus à l’intérieur des terres, mais c’est en atteignant ce plateau et ses pentes abruptes qu’elle se précipite en cascade vers le fleuve.

Cette position surélevée permet aussi à certains quartiers résidentiels ou à des parcs comme celui des Chutes de profiter d’une vue plongeante sur le Saint-Laurent et, les jours de beau temps, sur les îles au large. Une jolie vue qui m’oblige à faire un premier arrêt pour profiter du panorama ! Avant de reprendre ma route direction le Parc des Chutes…

Le Parc des Chutes : un sentier nature au milieu de la ville

Le Parc des Chutes à Rivière-du-Loup est sans conteste l’incontournable numéro un de la ville. À quelques minutes du centre-ville (dans une configuration qui rappelle un peu le Stanley Park de Vancouver), ce grand espace naturel est l’occasion pour moi d’une petite randonnée…

Le sentier principal permet d’apprécier sous tous les angles la chute d’eau spectaculaire, de près de 30 mètres ! Plusieurs belvédères permettent d’admirer les chutes de Rivière-du-Loup sous différents angles, et la rivière autour de laquelle le parc est aménagé.

Depuis le parking de la rue Frontenac, plusieurs circuits sont aménagés en fonction du temps que vous voudrez consacrer à la visite du parc. Les circuits vont de quelques centaines de mètres à près de 3 km. Le « grand tour » du Parc des Chutes est un itinéraire suggéré pour environ 1h30 de marche.

Sur le parcours, des panneaux désignent de façon humoristique certains lieux-dits : de « la trouée » (près d’un endroit dégagé qui offre un beau point de vue surélevé sur les chutes d’eau) à « ça pompe de l’air », près d’une (courte) portion casse-pattes au fort dénivelé ! Sans oublier « le Manneken Pis », qui rougirait sans doute de honte face au débit des chutes du parc…

D’autres panneaux, plus pédagogiques, expliquent l’histoire du Parc des Chutes et de la centrale hydroélectrique qui y a autrefois fonctionné, profitant du dénivelé important des chutes de Rivière-du-Loup.

Le fleuve Saint-Laurent, majestueux à Rivière-du-Loup

Après ma randonnée au Parc des Chutes, direction un autre lieu important qui attirait mon attention sur la carte : la marina de Rivière-du-Loup. Ici, on s’approche au plus près du célèbre fleuve du Québec, qui prend déjà des allures de mer (on est pourtant encore loin de son estuaire maritime !).

Au bout de la route, une promenade piétonne a été aménagée le long de la marina, où les bateaux de plaisance sont protégés des vents parfois assez violents qui dominent le Saint-Laurent.

Au menu : de grands transats en bois colorés, des panneaux historiques permettant d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de la région… mais surtout, une vue époustouflante sur le Saint-Laurent.

En ce mois de juillet, la météo est belle mais le vent souffle, et de grosses vagues déferlent sur le Saint-Laurent !

Il faut dire qu’à la hauteur de Rivière-du-Loup, le fleuve Saint-Laurent s’étend déjà sur près de 20 kilomètres de longueur… Rivière-du-Loup est à peu près à la hauteur de Tadoussac, sur l’autre rive du Saint-Laurent (qu’on distingue à peine), et où la rivière Saguenay se jette dans le Saint-Laurent. L’eau du fleuve Saint-Laurent y est ici déjà un peu salée (l’été, les baleines remontent d’ailleurs le Saint-Laurent jusqu’à Tadoussac).

À voir aussi près de Rivière-du-Loup

Je reprendrai rapidement la route vers Matane (encore à 2h de route), où je dois passer la nuit ce soir-là. Rivière-du-Loup a encore bien des trésors que je n’ai pas eu le temps d’explorer.

Près de la marina, il est possible d’embarquer pour une croisière sur le Saint-Laurent en direction de l’Île Verte ou de l’Île aux Lièvres, deux endroits réputés pour leur nature sauvage et leur tranquillité.

Le Musée du Bas-Saint-Laurent, toujours à Rivière-du-Loup, peut également mériter le détour, notamment pour ses expositions d’art contemporain en lien avec la région.

Pour les croisières aux baleines : Rivière-du-Loup est un point de départ moins fréquenté que Tadoussac, mais tout aussi prometteur pour les rencontres avec les cétacés !

Enfin, il paraît que les couchers de soleil depuis le parc de la Pointe ou la plage de l’Anse du Portage sont parmi les plus beaux du Québec. D’ailleurs, selon National Geographics, Rivière-du-Loup serait l’endroit du monde, derrière Hawaï, où les couchers de soleil seraient les plus beaux !

Cet article a été rédigé sur la base d’un voyage effectué en juillet 2024.