Lors de mon voyage du Kazakhstan en octobre 2025, j’ai profité du programme Discover Qatar de la compagnie aérienne Qatar Airways pour faire une escale de deux nuits à Doha en rentrant en Europe. Lors de mon arrivée dans le pays, l’une des premières visites a été celle du musée national du Qatar, l’un des plus importants musées du pays. Les collections du musée permettent d’en apprendre plus sur l’histoire méconnue du Qatar.
Dans cet article, je vous partage l’expérience de ma visite du musée national du Qatar. Si comme moi vous avez envie de mieux comprendre comment le Qatar est devenu un pays qui compte sur la scène internationale, c’est un musée intéressant à faire à Doha !
Sommaire de l’article :
Se rendre au musée national du Qatar, à Doha
Lors de mon séjour à Doha, j’ai logé à tarif avantageux près du Souq Waqif, en plein cœur du centre historique de la ville (pour en savoir plus : lire mon article sur le programme Discover Qatar de la compagnie aérienne Qatar Airways).
Le musée national est situé un peu plus à l’Est, sur la même ligne de métro. Depuis mon hôtel situé près du Souq Waqif, je n’ai qu’à parcourir une seule station de métro (mais le métro n’est vraiment pas cher à Doha). Peu d’originalité : il suffit de descendre à la station National Museum.
Vous faites une escale courte au Qatar ? Trouvez un peu d’inspiration en lisant le récit de mon escale d’une journée à Doha.

Une architecture emblématique, signée de l’architecte Jean Nouvel
Le musée national du Qatar est l’un des plus grands musées du Qatar, et un des plus anciens. Il a été ouvert en 1975, et fut le plus grand musée du pays jusqu’à l’inauguration du musée d’Art islamique de Doha en 2008.
En sortant du métro, on tombe immédiatement nez à nez avec le musée. Du moins avec son nouveau bâtiment, ouvert plus récemment, en 2019. Son architecture emblématique représente une rose des sables, ces « sculptures » naturelles que l’on peut trouver dans le désert du Qatar comme ailleurs. On la doit à l’architecte français Jean Nouvel.
La structure du bâtiment est composée de 539 pétales, de diamètres variables (allant d’une quinzaine de mètres jusqu’à 87 mètres pour le plus grand). Le bâtiment offre une surface d’exposition de 8700 m², dont plus de 7000 m² consacrés aux collections permanentes du musée qatari.

L’accès au musée national du Qatar
Même s’il serait dommage de venir jusque là sans rentrer dans le musée, la visite commence déjà à l’extérieur du musée. Pour accéder à l’entrée du musée, il faut se rapprocher de la « rose des sables » et même la traverser, le bâtiment offrant quelques « galeries » extérieures qui permettent de le traverser. On peut admirer son architecture de très près.
L’achat des billets peut se faire directement sur place (suivre les panneaux). Il faut passer un contrôle de sécurité (bizarrement, c’est nécessaire pour acheter son billet, mais on ressort ensuite et il n’y a aucun contrôle pour re-rentrer dans les galeries d’expositions…).
Dommage : lors de ma visite en octobre 2025, le musée national du Qatar est partiellement fermé et certaines galeries ne peuvent pas se visiter. À l’accueil, on m’indique qu’il n’y a pas de visibilité sur la fin des travaux. Mais pour compenser, le musée est à moitié prix pour les étrangers : 25 QAR (il est gratuit pour les résidents locaux).
Vous pouvez également réserver à l’avance vos billets d’entrée pour le musée national du Qatar à Doha avec GetYourGuide.

Les collections du musée national du Qatar de Doha
L’histoire de Doha, du petit village de pêcheurs de perles jusqu’à la puissance pétrolière
Le début de la visite commence par une salle dans laquelle sont exposés quelques pièces d’art islamique (vaisselle, paniers, vases, etc.). On peut passer rapidement sur ces collections, qui ne valent pas celles du musée d’Art islamique de Doha, beaucoup plus complètes (même si, contrairement au musée national, les pièces ne se limitent pas au seul Qatar).
Plus intéressants, quelques espaces reviennent sur la première source historique de richesse du Qatar : la pêche à la perle. Jusqu’au milieu du 20e siècle, Doha était peuplée de nombreux pêcheurs, qui partaient en mer sur leur bateau traditionnel à fond plat (le boutre, au Qatar on l’appelle le shu’i… et on en voit partout le long de la Corniche !).
La perle de Doha était alors très réputée, et elle s’exportait dans le monde entier. Le musée expose ainsi quelques pièces historiques illustrant la réputation mondiale de la perle du Qatar : par exemple, quelques bijoux ayant appartenu à l’impératrice Eugénie (l’histoire ne dit pas si elle les portait quand elle se rendait dans sa villa éponyme de Biarritz).
Quelques vidéos permettent aussi d’écouter les témoignages d’anciens habitants, qui ont pu connaître ce pan de l’histoire qatari jusqu’à la première moitié du 20e siècle. Le musée explique que l’activité était telle à Doha, que chaque famille du Qatar avait parmi ses membres un pêcheur de perle !

La pièce maîtresse du musée national du Qatar : le tapis de Baroda
La pièce maîtresse du musée est exposée dès les premières salles du musée : il s’agit du tapis de Baroda. D’ailleurs, il est amusant de constater que la plupart des touristes passe à côté sans même se rendre compte du trésor à côté duquel ils se trouvent…
De loin (et la salle est un peu dans la pénombre, ce qui n’aide pas, c’est vrai), on a presque l’impression qu’il s’agit d’un tapis classique. Pourtant, le tapis de Baroda est uniquement composé de perles !
Le tapis de Baroda est ainsi réalisé à partir de près de 1,5 million de perles de Bassora, la deuxième plus grande ville d’Irak (au sud du pays, pas très loin du Golfe Persique). Le tapis de Baroda a été commandé par le Maharaja indien de Baroda, Gaekwar Khande Rao, vers 1865. À l’origine, le tapis de Baroda était destiné à recouvrir la tombe du prophète Mahomet à Médine (la deuxième ville la plus importante pour l’Islam, en Arabie saoudite).
Et comme si cela ne suffisait pas, le tapis de Baroda est aussi recouvert de diamants, de saphirs, d’émeraudes et de rubis !

Des collections sur les tribus nomades du Qatar
Le musée national du Qatar abrite aussi quelques salles imposantes, qui mettent en lumière le rôle des tribus nomades qui peuplent le Qatar. Les salles offrent une expérience immersive, et nous plongent au milieu du désert avec des vidéos projetées sur les murs.
Ailleurs, des vitrines racontent l’histoire de quelques illustres personnages de l’histoire du Qatar. Malheureusement, quand on n’a aucune connaissance et qu’on part de zéro sur l’histoire du pays, c’est un peu lourdingue à suivre.
Bref, on n’apprend pas forcément grand-chose sur ces aspects là de l’histoire du Qatar (y compris contemporaine). Mais la muséographie est impressionnante et on prend plein les yeux. Une parfaite illustration du Qatar, vous avez dit ?…

Le Qatar aujourd’hui : merci le gaz et le pétrole !
Les dernières salles du musée (du moins lors de ma visite, alors que plusieurs salles du musée étaient encore fermées) sont consacrées à l’histoire récente du Qatar. Et pour faire la transition : on commence par une salle avec des morceaux de gazoducs ou d’oléoducs. Drill, baby, drill !
Le musée explique ainsi que durant la première moitié du 20e siècle, les Japonais développent des perles de culture. Bien moins chères que les perles naturelles récoltées dans le Golfe Persique, et néanmoins assez qualitatives, les perles du Japon inondent rapidement le marché.
Après la crise économique des années 1930, le monde se détourne de la perle du Qatar, plus chère : la principale source de revenus du Qatar est réduite à néant, faute de clients !
Heureusement, le musée explique que c’est pile à cette époque que le Qatar découvre qu’il recèle d’importants gisements de gaz naturel et de pétrole. Le début d’une nouvelle économie, et encore une source essentielle de revenus pour le Qatar d’aujourd’hui…

Juste à côté du musée, le Palais du cheik Abdullah bin Jassim
La « rose des sables » du musée national du Qatar, imaginée par Jean Nouvel, épouse le contour d’un ancien palais de Doha, juste à côté du bâtiment.
Il s’agit de l’ancien palais du cheikh Abdallah ben Khalifa Al Thani, l’un des princes du Qatar et membre de la famille régnante. Il fut également Premier ministre du Qatar entre 1996 et 2007.
Le palais (un ensemble de bâtiments vides, semi-ouverts, cerclé de remparts) fait désormais partie intégrante du musée national du Qatar. Il fait ainsi partie du circuit de visite, même si pour être tout à fait honnête, il n’y a pas grand-chose à y voir. Mais le contraste étonnant entre ces bâtiments anciens, et les gratte-ciel qui ont poussé juste à côté du bâtiment, reste saisissant !
Informations pratiques
- Le musée national du Qatar est ouvert tous les jours sauf le mardi (et le vendredi matin, comme presque tout à Doha). Horaires d’ouverture : de 9h à 19h, sauf le jeudi (ouvert jusqu’à 21h en soirée) et le vendredi (ouvert à partir de 13h30). Pour les adultes étrangers, le billet d’entrée est à 25 QAR (environ 6€). Vous pouvez acheter vos billets pour le musée national du Qatar en ligne sur GetYourGuide.
- Prévoir 1 à 2h de visite sur place, en prenant son temps…
- Attention : lors de mon voyage en octobre 2025, une partie du musée était ouvert (mais l’entrée était à moitié prix pour compenser). Plus d’informations à jour sur le site officiel du musée national du Qatar.



Cet article a été rédigé sur la base d’un voyage effectué en octobre 2025.
Voyager à Doha : fiche pratique
- Se rendre à Doha :
- jusqu’à 4 vols directs/jour depuis Paris avec Qatar Airways
- la compagnie permet de faire escale gratuitement à Doha avec la plupart de ses billets
- Se loger à Doha :
Découvrez nos récits de voyage à travers le Moyen-Orient :

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