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Sofia, une capitale au carrefour des cultures

La capitale bulgare recèle de trésors historiques méconnus. Vestiges antiques côtoient ici monuments byzantins ou soviétiques, et constructions modernes.

Perspective Largo sous verrière place Nezavisimost
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Capitale européenne méconnue, la ville de Sofia en Bulgarie dispose d’un étonnant patrimoine historique. Un reflet de la complexité de son histoire. Proche du berceau de la civilisation européenne, non loin de la Turquie et sous influence du bloc soviétique pendant une bonne partie du 20e siècle, la capitale bulgare en a gardé de nombreuses traces.

Une histoire qui remonte à l’Antiquité

Le plus vieux bâtiment de la ville se situe quasiment en plein cœur de Sofia, et remonte à l’Antiquité. L’église Saint-Georges, aussi connue sous le nom de « la Rotonde » a été construite au début du 4e siècle. À cette période, Sofia était un des lieux de villégiature préféré des empereurs romains, dont Galère puis Constantin Ier.

Aujourd’hui sis entre le Sheraton de Sofia et le palais présidentiel, le bâtiment a pourtant su se préserver de l’épreuve du temps.

Il faut dire qu’il vaut le détour, et illustre à lui seul l’histoire rocambolesque de Sofia. Bâti sur la base d’anciens thermes romains, le lieu fût rapidement utilisé comme église chrétienne notamment pour les rites du baptême. Au 16e siècle, l’église devient une mosquée durant la période byzantine, avant d’être transformée l’église orthodoxe qu’elle est toujours aujourd’hui.

À Sofia, c’est presque Byzance !

En quittant la rotonde Saint-Georges, non loin de là, une immense tranchée en plein air attire notre attention. On y trouve, plusieurs mètres sous le niveau de l’artère principal, d’importants vestiges romains. Les récents travaux du métro ne sont pas totalement étrangers à ces excavations qui ne cessent de mettre à jour le patrimoine de la capitale de la Bulgarie.

Il s’agit là des vestiges de l’ancienne ville antique Serdica, qui a donné son nom aux stations de métro du quartier. Au-delà, dans une perspective de contre-plongée, on distingue nettement une majestueuse mosquée. C’est la mosquée Bania Bachi du 16e siècle, avec son imposant minaret.

En effet, Sofia fût sous domination ottomane dès 1382, et jusqu’à la deuxième moitié du 19e siècle. Sofia devient même la capitale de la province de Roumélie, la partie européenne de l’empire ottoman. Pourtant, la mosquée Bania Bachi reste aujourd’hui l’un des rares vestiges de cette époque.

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La capitale bulgare sous l’œil de Moscou

À partir de 1879, la Bulgarie gagne progressivement en autonomie. D’abord sous la forme d’une principauté, à l’issue du premier conflit russo-turque, puis sous la forme d’un royaume indépendant à partir de 1908. Sofia se modernise alors : des grands programmes d’urbanisme sont mis sur pied pour faire de la capitale bulgare une métropole moderne et dynamique.

De 1944 jusqu’à la chute du bloc soviétique, la Bulgarie reste sous l’œil vigilant de Moscou. La Bulgarie est l’une des républiques populaires de l’Est de l’Europe. Un pan de histoire qui restera une nouvelle fois figé dans la pierre sofiote.

L’ensemble du Largo est peut-être le témoin architectural le plus emblématique de cette période. Au cœur de la ville, et à proximité immédiate des autres sites déjà visités dans cet article, cet ensemble de trois bâtiments comprend notamment l’ancien siège du Parti communiste bulgare ou encore les bureaux de la Présidence. Construit dans les années 1950, le Largo devait affirmer la puissance économique et culturelle de Sofia, dans un pur style classique stalinien.

Informations pratiques

  • Le quartier, central dans Sofia, est accessible par le métro depuis la station Serdika (Сердика), au carrefour de plusieurs lignes de métro dont la ligne 4 vers l’aéroport.
  • Les édifices, tous à proximité immédiate les uns des autres, se voient plus qu’ils ne se visitent. Compter une petite demie-heure sur place pour un aperçu suffisant des lieux.
  • Plus d’informations sur le site internet de l’office national du tourisme bulgare.

Cet article a été rédigé sur la base d’un voyage effectué en avril 2019.

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