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Randonnée printanière au parc de Yangmingshan

À quelques kilomètres de Taipei, le parc de Yangmingshan offre une escapade nature très prisée des Taïwanais. Notamment au printemps, à la saison des fleurs.

Fleur d'azalée

Le trajet depuis l’aéroport de Taoyuan jusqu’au centre-ville de Taipei, à mon arrivée sur l’île, ne laissait pas de place au doute : Taïwan est une île où la nature n’est jamais très loin. Le MRT (le métro local) serpente en effet pendant près d’une heure à travers les montagnes verdoyantes avant de plonger dans les sous-sols de la capitale taïwanaise.

Mais comme l’a rappelé le séisme d’avril 2024, moins de deux semaines après mon voyage sur l’île, Taïwan est une île volcanique, en plein cœur de la « ceinture de feu » du Pacifique. De quoi façonner quelques paysages magiques, et des habitats précieux pour une faune et une flore endémiques…

Dans cet article, je vous emmène au cœur du Parc national de Yangmingshan, à quelques kilomètres seulement au nord-est de Taipei. Une virée appréciée des Taïwanais, en particulier à cette saison de l’année (la mi-mars) où le printemps pare les arbres et arbustes de mille couleurs…

Le parc national de Yangmingshan, une virée simple… qui se mérite !

Ma virée commence sur la ligne rouge du MRT, à la station Shipai. C’est de là que part l’un des bus qui rejoint le parc national de Yangmingshan. Le parc s’étend sur plus de 110 km², et recèle d’activités : il est notamment célèbre pour ses sources chaudes et ses fumerolles volcaniques.

À la fin de l’hiver, les Taïwanais s’y pressent pour admirer les floraisons : les pruniers d’abord (la fleur nationale de Taïwan), puis les cerisiers et, au mois de mars, les rhododendrons et les azalées. De quoi transformer le parc de Yangmingshan en un festival de couleurs.

Attention toutefois : une virée au parc de Yangmingshan, ça se mérite ! Depuis la station Shipai, les bus vers le parc ne passent au mieux que toutes les vingt minutes. Et il s’agit de… mini-bus ! En période d’affluence, on découvre la règle qui semble s’appliquer en ces circonstances : tant que les portes du bus ferment sans difficulté… c’est qu’il y a encore de la place à bord ! J’en ferais moi-même l’expérience lors du chemin-retour vers Taipei.

Finalement installé à bord, après avoir laissé passer un bus ou deux, le bus file vers le nord-est. Le trajet débute en pleine ville, en passant devant quelques temples à l’architecture typique des temples taïwanais, puis rapidement la route devient pentue.

Le plus long était bien d’attendre le bus, car une petite demie-heure de trajet suffit à se rendre à ma première destination : Flower Clock.

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Flower Clock : un lieu privilégié pour voir les floraisons au Parc de Yangmingshan

Les arrêts de bus défilent, et il faut rester vigilant pour ne pas manquer le sien. Je l’avoue, c’est un peu grâce au hasard (et surtout à la sagacité de deux passagères du bus, un peu plus vigilantes que moi) que le bus s’arrête à Flower Clock. Un nom qui résonne forcément bien lorsqu’on vient faire l’expérience des printemps fleuris de Taïwan !

Si la Flower Clock (un parterre de fleurs en forme d’horloge) présente en elle-même peu d’intérêt, le parc aménagé qui l’entoure lui, vaut le coup d’œil. Certains cerisiers sont encore en fleurs, et quelques couples s’y pressent pour se prendre en photos. Mais à cette période de l’année, le climat taïwanais laisse déjà la place à la floraison des azalées et des rhododendrons.

Au fil des allées du parc, on se laisse impressionner par la palette de couleurs qui se déploie sous ses yeux. Des roses, des rouges, des mauves… Au milieu des montagnes, et sous ce ciel bleu qui contraste avec les averses de la veille, le spectacle est d’autant plus appréciable. On se laisse bercer par le calme naturel des lieux.

La promenade terminée, on peut reprendre le bus jusqu’au prochain arrêt. Je choisis de continuer à pied vers Qianshan, plus au sud. Un chemin de randonnée traverse la forêt qui recouvre les montagnes. Gare aux escaliers, car il y a du relief ! Le chemin me mène jusqu’au Azalea Camellia Garden. L’endroit est plutôt décevant (une pelouse peu fleurie), mais à côté se trouve un pavillon d’observation d’où un joli panorama se dessine sur la vallée.

Arrivé à Qianshan, je reprends le même minibus qu’à l’aller jusqu’à son terminus : le village de Zhuzihu.

Arrêt de minibus à Zhuzihu
Au printemps, trouver une place à bord des minibus qui sillonnent le parc de Yangmingshan est un challenge !

Le village de Zhuzihu, le paradis des Calla Lilys

Si la route serpente entre les monts du nord de Taïwan, le terminus ne se trouve en réalité qu’à six cents mètres d’altitude. Le village de Zhuzihu est connu pour sa tradition agricole. Durant l’occupation japonaise de l’île de Taïwan, les habitants avaient développé ici la culture du riz. Ils y ont ainsi créé un important réseau de canaux d’irrigations, nécessaires pour les rizières.

Aujourd’hui, c’est un autre type de culture qui rend célèbre le village de Zhuzihu : la culture des fleurs. Au moins de mars, c’est la saison des Calla Lilys (ou Arum blancs des fleuristes). Je dois dire que c’est la première fois que je vois des champs de ces fleurs, et le spectacle est magique.

Les champs sont étonnamment mis en valeurs, dans une démarche d’agritourisme que l’administration taïwanaise semble tenir à développer. Il est littéralement possible de se promener à l’intérieur des champs, moyennant un ticket d’entrée. De nombreux visiteurs se laissent tenter, et repartent avec une fleur en souvenir à la main (c’est prévu dans le prix).

Plus tard dans le printemps, suivant un éternel cycle naturel, ce sera au tour des hortensias de façonner les paysages du village de Zhuzihu.

Pour ma part, c’est ici que s’achèvera ma visite printanière, et bien fleurie, du parc national de Yangmingshan. Après une journée bien remplie, il est l’heure d’attendre (un peu péniblement !) l’un des minibus qui me ramènera vers le MRT de Taipei.

Informations pratiques

  • Le parc national de Yangmingshan regorge d’activités, dont les plus populaires dépendent de la saison : les fleurs au printemps, les sources chaudes en hiver, les randonnées plus ou moins longues, etc.
  • Les activités présentées dans cet article sont accessibles en transports en commun, depuis la ligne rouge du MRT. Je suis parti de la station Shipai grâce à la ligne S8, et suis revenu à la station Beitou par la ligne S9. Les lignes qui commencent par la lettre « S » sont opérées par des minibus.
  • Le trajet en bus coûte moins d’un euro. À Taïwan, dans les bus, on valide sa carte de transport une fois à la montée et une fois à la descente.
  • Attention : les passages des bus sont assez peu fréquents (toutes les 20 à 40 minutes). Il vaut mieux prévoir à l’avance son planning. Sinon, une alternative est de passer par un circuit privé.

Cet article a été rédigé sur la base d’un voyage effectué en mars 2024.

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