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Un road-trip très salé… dans le Salar d’Uyuni

En Bolivie, découverte du plus vaste désert de sel au monde. Une expérience étonnante qui marque le point d'orgue d'un road-trip depuis la frontière chilienne.

Lever de soleil

Vous êtes plutôt pimenté ou salé, en voyage ? Je ne parle pas de cuisine locale, ni même de l’addition de votre prochain achat-souvenir coup de cœur. Non, je vous parle littéralement. En Bolivie, tout comme dans les déserts du nord du Chili, il est en effet possible de vivre des expériences plutôt… salées !

Sur un immense rectangle de 150 kilomètres par 100, et perché à plus de 3 600 mètres d’altitude sur les hauteurs de l’Altiplano bolivien, se trouve posé le plus vaste désert de sel au monde (ou salar, comme on les appelle en Amérique du Sud) : le salar d’Uyuni.

Terrain de jeu, il fût un temps, du Paris-Dakar qui en a réaffirmé pour l’occasion la célébrité. Et qui y a laissé un monument encore visible aujourd’hui alors qu’il était, comme son nom ne l’indique pas, de passage en Amérique du Sud avant de repartir pour le Moyen-Orient…

Un road-trip en Bolivie, ça se mérite !

Mais avant cela, la virée andaise doit tout de même se mériter. Depuis le Chili voisin, et après s’être laissé quelques jours d’adaptation à l’altitude à San Pedro de Atacama, nous rejoignons la frontière bolivienne avant de faire la découverte du 4x4 qui nous accompagnera pendant quelques jours.

Il faut d’abord commencer par traverser les Andes, la chaîne montagneuse mythique de l’Amérique du Sud. La première journée est éprouvante, avec une ascension qui nous fera franchir la barre des 5 000 mètres d’altitude. Certes heureusement aidée par le moteur de notre nouveau fidèle destrier, tout de même devenu un peu poussif.

Avec l’impression, sans doute assez habilement entretenue par notre chauffeur, il faut peut-être se l’avouer, d’être constamment perdus au milieu de nulle part, le parcours dépayse. C’est le moins qu’on puisse dire ! Et malgré l’émerveillement constant pendant les deux premières journées de route, la découverte du salar d’Uyuni réussira quand même à faire son petit effet…

Un désert de sel qui vaut de l’or

Le salar d’Uyuni est le plus vaste désert de sel au monde. Formée par l’évaporation rapide d’un lac préhistorique, la couche de sel atteint par endroits les 120 mètres d’épaisseur.

Ce qui fait du salar bolivien un gisement quasiment inépuisable de sel : malgré un rythme fou d’extraction de près de 25 000 tonnes par an (environ 5 fois la production française), il faudrait plus de 2 millions d’années pour parvenir à bout du salar d’Uyuni !

Mais étonnamment, ce n’est pas tant le sel que convoitent réellement les autorités boliviennes. Le salar d’Uyuni cacherait en effet près de la moitié des réserves mondiales de lithium (soit plus de 5 millions de tonnes), un métal essentiel pour l’industrie électronique.

road-trip à Uyuni
On a parfois l’impression étrange, dans le salar d’Uyuni, d’être au milieu d’une autre planète !

Une curiosité naturelle éblouissante

En plus de son importance pour l’industrie mondiale, le salar d’Uyuni est aussi un des lieux forts du pays pour le développement du tourisme.

Il faut dire que les lieux constituent une curiosité naturelle éblouissante. Et une fois encore, je parle ici aussi d’éblouissement au sens propre ! La couche de sel reflète avec une efficacité traître les rayonnements du soleil : lunettes de soleil, chapeau et crème solaire obligatoires…

Mais pas de quoi gâcher un spectacle inouï, en particulier au lever du soleil. Les rayons sont alors encore supportables, et la vaste étendue normalement blanche prend des teintes orangées splendides.

À certains endroits, on joue d’autant mieux avec les réflexions que le salar d’Uyuni est encore recouvert d’une fine pellicule d’eau (une quinzaine de centimètres tout au plus). Un vestige des pluies hivernales, qui n’épargnent pas ces régions de l’Altiplano bolivien.

Informations pratiques

  • Depuis le Chili, les excursions vers la Bolivie et le salar d’Uyuni s’organisent facilement à San Pedro de Atacama, au nord du pays. Les formalités de passage de la frontière s’effectuent sur place, rien n’est à prévoir à l’avance.
  • Plusieurs agences avec pignon sur rue proposent ce type d’excursions. Vous pouvez réserver votre excursion une fois sur place, mais je vous conseille d’avoir déjà une petite idée de l’agence que vous choisirez avant d’arriver.
  • Prévoyez de quoi vous protéger contre le soleil (lunettes, chapeau, crème solaire), le vent… et vous assurer un confort sommaire dans les auberges boliviennes (par exemple, du papier toilette) !
Le conseil de Christophe : Prenez quelques jours à San Pedro de Atacama (2 400m) pour vous adapter à l’altitude. Le choc en arrivant sur les hauteurs de l’Altiplano bolivien sera un peu moins rude.

Cet article a été rédigé sur la base d’un voyage effectué en septembre 2018.

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