Une parenthèse enchantée. C’est la description qu’on retiendra de cet été 2024 à Paris. Une description reprise presque à l’unisson par les médias français et ceux du monde entier, pour décrire l’effervescence qu’a connu la capitale française durant les Jeux olympiques puis les Jeux paralympiques de 2024.
Durant cet été, j’ai eu la chance de pouvoir assister à de nombreuses épreuves sur les sites merveilleux des Jeux de Paris 2024. Une ambiance festive (et sportive, bien sûr !), au milieu de supporters venus du monde entier… de quoi rédiger un récit de voyage ! Dans cet article, je vous partage mes plus beaux souvenirs de ces Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Même si bien sûr, faire une sélection n’a rien de facile…
Sommaire de l’article :
- La vasque olympique, un ballon d’or dans le ciel de Paris
- Le Grand Palais, sans doute le site n°1 des Jeux de Paris 2024
- La Tour Eiffel… pas mal non plus !
- Le site de la Concorde, le sport urbain en plein cœur de la ville
- Le Château de Versailles, une arène en or pour le sport équestre
- Et d’autres sites inoubliables…
La vasque olympique, un ballon d’or dans le ciel de Paris
C’est l’une des premières images qui aura marqué le monde entier, dès la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 : l’allumage de la vasque olympique. Le duo emblématique Marie-José Pérec et Teddy Riner, main dans la main pour allumer le symbole des Jeux.
Alors que la ville de Paris surprenait la planète du sport en organisant les premiers Jeux de l’histoire en plein cœur de la ville, qu’allait-il en être de la vasque olympique ? D’ordinaire, la flamme est présente dans le stade principal des Jeux olympiques.
Paris innove, avec une impressionnante vasque qui prend la forme d’un ballon géant, installé dans le jardin des Tuileries. Un hommage au premier vol habité d’un ballon à hydrogène de l’histoire, qui s’était déroulé dans le même jardin des Tuileries le 1er décembre 1783. Un vol qui avait, à l’époque, enthousiasmé la foule de Paris… ça ne vous rappelle rien ?
Durant tous les Jeux olympiques puis les Jeux paralympiques, la vasque s’élevait chaque soir au coucher du soleil dans le ciel de Paris. Il était possible (bien qu’ils étaient pris d’assaut) de réserver des billets pour accéder, en journée, à l’enceinte du parc, au plus près de la vasque.
Mais c’est bien à l’extérieur du jardin des Tuileries, près du Carrousel du Louvre ou sur les trottoirs de la rue de Rivoli adjacente, que le spectacle était le plus majestueux. La foule ne s’y trompait pas, et venait admirer chaque soir l’envol de la vasque olympique.
Le Grand Palais, sans doute le site n°1 des Jeux de Paris 2024
Mais qui dit Jeux olympiques et paralympiques dit quand même… épreuves ! Durant la quinzaine olympique puis la période paralympique, j’ai eu la chance de pouvoir assister à bon nombre d’épreuves sur les différents sites. Ce qui m’a permis de me faire cet avis (assez consensuel !) : le site le plus majestueux des Jeux de Paris 2024 était sans doute le Grand Palais.
L’édifice emblématique de l’Exposition universelle de 1900 était en travaux depuis plusieurs années, et fermé au public. Sa réouverture était annoncée pour les Jeux olympiques de Paris : pari tenu ! La verrière majestueuse du site avait déjà été mise en valeur durant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, aux allures de croisière géante sur la Seine. Du haut du monument parisien, la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel avait interprété une Marseillaise bouleversante.
Je n’ai pas eu l’occasion de découvrir le Grand Palais en mode olympique, mais ce fut chose faite en mode paralympique ! Et plutôt deux fois qu’une : une première fois pour assister à des épreuves de para-taekwondo, puis pour des épreuves d’escrime fauteuil.
L’entrée dans la nef du Grand Palais fait incontestablement son petit effet. Plus tard dans la soirée, quand le soleil se couche puis que les jeux de lumière prennent le relai, l’atmosphère parait irréelle. Ajoutez à cela une ambiance de feu, pour encourager l’athlète française Djelika Diallo lors de sa finale (malheureusement conclue « seulement » par une médaille d’argent) : vous obtenez des souvenirs extraordinaires !
À lire aussi :
La Tour Eiffel… Pas mal non plus !
Le Grand Palais ne saurait faire oublier un autre site extraordinaire de ces Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : la Tour Eiffel ! Que serait Paris sans elle ? Sans doute pas grand-chose…
Le Stade Tour Eiffel fut l’un des sites les plus populaires, dont les billets se sont arrachés. Je n’ai pas réussi à décrocher de précieux sésame pour les épreuves de beach-volley, mais j’ai corrigé le tir à l’occasion des épreuves de cécifoot. En assistant en particulier à l’entrée en compétition de l’équipe de France de cécifoot, future championne paralympique, à l’occasion du match France-Chine.
Quelle vue impressionnante sur la Tour Eiffel depuis les tribunes ! Notamment quand vous assistez à un match le dimanche soir, et pouvez profiter d’un joli coucher de soleil. Si le silence est de rigueur durant les matchs de cécifoot, les tribunes ne peuvent s’empêcher de lâcher un « oooh ! » d’admiration lorsque, à l’heure sonnante, la Tour Eiffel se met à scintiller.
On ne peut pas leur en vouloir, mais il faut dire que les épreuves de cécifoot n’étaient pas mal non plus ! Animée par l’un des meilleurs duos de speakers de ces Jeux olympiques et paralympiques de 2024, l’ambiance était incroyable. Même ceux qui semblaient davantage venus pour s’immortaliser sur Instagram se sont retrouvés convertis malgré eux à la magie du cécifoot.
Le site de la Concorde, le sport urbain en plein cœur de la ville
Autre site incontournable de ces Jeux de Paris 2024 : le site de la Concorde. J’ai eu l’occasion de m’y rendre deux fois, dans des circonstances bien différentes.
La première fois, ce fut pour suivre des épreuves de basket 3x3 lors des Jeux olympiques. Le site de la place de la Concorde était alors une grande arène du sport urbain : en plus du basket 3x3, il accueillait également les épreuves de skateboard, de BMX freestyle, puis de breaking.
En plus des épreuves, des billets étaient également à la vente (au prix de 24€, bien sûr…) pour accéder au « parc urbain » : il était ainsi possible de s’imprégner de l’ambiance des lieux, et de profiter des différentes animations (initiations aux sports urbains, à l’art du graffiti, etc.). Hors épreuves, certains sites étaient accessibles pour des démonstrations. Depuis le parc urbain, on pouvait aussi voir (un peu moins bien qu’en tribune, certes), les épreuves qui se déroulaient dans les arènes sportives. Une atmosphère très street !
Puis le site de la Concorde s’est métamorphosé. Durant les Jeux paralympiques, le site de la Concorde a accueilli la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques 2024. Elle allait donner le ton à ces dix jours : une grande fête sportive, qui mettrait à l’honneur les performances en reléguant au second plan les différences.
Le public paraissait presque incrédule : tout le monde voulait y croire, mais personne n’était vraiment sûr que la sauce prendrait. Le soir de la cérémonie, il n’y avait plus aucun doute : ces Jeux paralympiques de Paris 2024 allaient être aussi fous que le fut la quinzaine olympique avant eux.
Le château de Versailles, une arène en or pour le sport équestre
Si on a beaucoup parlé des sites parisiens, les Jeux olympiques et paralympiques ont aussi mis à l’honneur d’autres sites emblématiques de la région parisienne. L’un des plus importants d’entre eux étant bien sûr le château de Versailles.
Il fallait un peu d’organisation pour rejoindre le site, situé au bout des jardins du château de Versailles. J’avais fait le déplacement un jour de demie-finales de pentathlon moderne, qui offrait l’avantage de « rentabiliser » le déplacement en proposant des épreuves sportives sur toute une journée.
À l’aller, des bus spéciaux reliaient les gares de Versailles à l’entrée des jardins. Il fallait bien ensuite une quinzaine de minutes de marche à travers le parc pour rejoindre le site des épreuves. Au retour, j’ai opté pour la marche : environ une heure pour rejoindre le centre-ville de Versailles ! Une opportunité comme une autre de mesurer la taille forcément majestueuse des jardins de l’ancien château royal aménagé, sous sa forme actuelle, par Louis XIV.
Durant les Jeux de Paris 2024, le château de Versailles mettait à l’honneur les sports équestres. C’est là que se déroulèrent les épreuves d’équitation (sauts d’obstacle, dressage…) et les épreuves de pentathlon moderne qui, pour la dernière fois de leur histoire olympique, allaient comporter une épreuve d’équitation. L’épreuve d’équitation sera en effet désormais remplacée par une épreuve de parcours, après la polémique d’un cheval maltraité lors des Jeux de Tokyo en 2021. Comment mieux effacer la polémique, en rendant un dernier hommage au cheval, qu’à Versailles ?
J’ai beaucoup apprécié ces épreuves de pentathlon moderne. D’abord par les exploits de ces sportifs incroyables, capables de rivaliser à cheval, en escrime, en natation, en course et en tir, dans un format imaginé par Pierre de Coubertin lui-même. Mais aussi car ces différents sports, qui se succédaient dans la même journée, ont permis de faire l’expérience du site du château de Versailles à travers différentes ambiances. D’abord dans une ambiance très feutrée pendant les épreuves d’équitation (j’ai découvert à cette occasion les applaudissements silencieux !), puis, lors des autres épreuves, dans une ambiance de folie… surtout en présence des athlètes français, bien sûr !
Il parait que, de l’aveu même des athlètes, l’ambiance a été exceptionnelle : imaginez un écrin de 15 000 spectateurs, alors que les compétitions internationales de pentathlon moderne accueillent généralement tout au plus quelques centaines de supporters…
Bon plan : réservez en ligne vos billets horodatés pour visiter le château de Versailles (à partir de 24 €).
Et d’autres sites inoubliables…
La beauté de ces sites incontournables des Jeux de Paris 2024 ne doit pas faire oublier la diversité des autres sites proposés. Je n’ai pas eu la chance de tous les découvrir, mais j’ai quand même navigué dans pas mal d’entre eux. L’occasion de compléter l’armoire de souvenirs extraordinaires…
Parmi eux, l’incroyable France-Canada au basket à l’Arena Bercy. Premier match des Bleus à Paris, après un début de tournoi à Lille. Personne ne croyait à la qualification en demie-finale et, surprise, dès les premières minutes de jeu la France semble prendre le dessus sur le Canada. Un match tendu jusqu’au bout, avec un Victor Wembanyama timide et un panier mémorable d’Evan Fournier (depuis le parking de Bercy ?). À la fin du dernier quart-temps, l’Arena Bercy explose de joie.
Je n’oublierai pas non plus cette matinée de para-aviron au stade nautique de Vaires-sur-Marne. Un temps maussade, mais des tribunes en fête, avec un public curieux venu découvrir ces épreuves. Des épreuves interrompues en cours de route par un violent orage. Refuge trouvé sous les tentes de fortune, au milieu des familles des athlètes venues en masse les supporter : des irlandais déguisés et déchainés, chantant à tue-tête, des australiens, des américains, des allemands… un joyeux melting pot !
La découverte de la lutte gréco-romaine, au Champ-de-Mars, aussi ! Une ambiance très internationale, avec une sur-représentation qui m’a surpris des pays (et supporters) d’Asie centrale, ainsi que… japonais !
Je repense aussi à ma découverte du volleyball assis, à l’Arena Paris Nord (au parc des Expositions de Villepinte). Une équipe de France attachante, qui n’a pas pu faire grand-chose face à la Bosnie-Herzégovine, mais bien décidée à faire découvrir leur sport à un public français curieux et acquis d’avance.
Et tout ça, sans oublier les épreuves au stade Roland Garros (en mode boxe lors des Jeux olympiques, puis en tennis fauteuil), le hockey sur gazon dans le stade historique Yves-du-Manoir (qui a accueilli les Jeux de Paris 1924), la découverte de la boccia (et d’Aurélie Aubert) ou du goalball, la folie du stade de France, des performances détonantes en para-natation à La Défense…
Et, bien sûr, des cérémonie inoubliables : performance de Jean-Michel Jarre au Stade de France en tête des souvenirs définitivement ancrés dans la mémoire d’un voyageur, pour une fois, resté à domicile.
Informations pratiques
- Les Jeux Olympiques de Paris 2024 se sont déroulés du 26 juillet au 11 août 2024. La dernière édition à Paris remontait à 1924, un siècle plus tôt !
- Les Jeux Paralympiques de Paris 2024 ont eu lieu du 28 août au 8 septembre 2024. C’est la première fois que Paris était la ville hôte des Jeux Paralympiques.
- Les Jeux de Paris 2024 proposaient pour la première fois des sites d’épreuve en plein cœur de la ville, accessibles en transports en commun. Une occasion de réduire les coûts et l’empreinte environnementale de ces Jeux… mais aussi de disperser les supporters dans les rues de la capitale, contribuant à une ambiance festive partout dans la ville.
Cet article a été rédigé sur la base d’un voyage effectué de juillet à septembre 2024.
If you see this after your page is loaded completely, leafletJS files are missing.
À découvrir aussi :
Il n'y a pas de commentaires pour le moment. Soyez le premier à participer !